jeffrey › you are my favorite 'what if'

tw: racisme (mentionné)

un le soleil et les intempéries de la nouvelle orléans comme paysage pour l'accompagner toute son enfance. des journées passées à la plage, des soirées dans les tréfonds de la ville pour s'imprégner des croyances, de la culture et s'inspirer du quartier français. des week-ends passés sur le bateau du père, à apprendre la pêche (et le surf en cachette), à découvrir la vie maritime, à l'apprécier. deux le sport sous toutes ses formes, à voir ou à pratiquer. le sport pour se vider l'esprit, mettre de côté les problèmes, les angoisses. s'il en a essayé quelques uns pour le plaisir, c'est dans le football (us) qu'il a vraiment trouvé un exutoire pendant des années. passé de defensive tackle au poste de halfback en quelques années, deux postes qui lui ont bien convenu, qui ont pu mettre en avant sa rapidité et sa puissance (il est bon plaqueur, jeffrey, contrairement à ce que toute l'équipe pensait), il a aussi repris le poste de quaterback lors de sa senior year pour remplacer le leader précédent. il s'y plaisait tant et tellement que ça a été sa motivation principale pour le choix de la faculté, repérée pour son programme sportif, les opportunités. il a passé les sélections, son coach derrière lui pour l'encourager, sa mère déjà certaine qu'il obtiendrait une bourse qui les aiderait grandement. et puis le choix, final, porté sur un jeune prodige dont le seul talent était surtout d'avoir le portefeuille de père et mère pour acheter sa place dans l'équipe. jeffrey, il n'a jamais su totalement accepté les résultats. savait qu'il méritait cette place bien plus que l'autre au nom si connu et réputé. l'amertume n'a fait que s'accroître quand il a réalisé, avec le recul, qu'il n'aurait jamais eu le poste parce que le coach de l'université ne voulait pas d'un noir dans son équipe si parfaitement blanche. trois rêve crashé, parti en fumée, jeff, il a refusé l'entrée à la fac si prestigieuse qui ne voulait pas de lui. la remplaçante choisie au tir au sort, le premier cursus semblant a little bit less boring que les précédents. commerce, marketing, c'est le monde des affaires qui s'ouvre à lui. quatre et entre deux partiels (l'un échoué, l'autre réussi) la rencontre avec kristen. présente pour un tutoring en finance, et un peu pour le droit after that. kristen, elle est patiente et a des ambitions plein la tête. kristen, elle le pousse à aller de l'avant, le motive à redoubler d'efforts et le tutoring se transforme en dates et les dates en quelque chose de plus officiel. la fin des études marque le début de leur cohabitation et il attend encore trois ans avant de la demander en mariage (elle dira que c'est elle qui a fait la demande et elle est, indeed, celle qui a évoqué le mariage et qui a soulevé l'idée la première, mais il reste celui qui a acheté la bague de fiançailles et that must count for something). elle a rejoint la politique, kristen, et il la toujours soutenue, tout comme elle l'a soutenu au début de sa carrière. power couple qui a parfois fait trembler les rues de la nouvelle orléans avant de susciter plus d'admiration que de peur, les king, ils donnent l'image du couple parfait. cinq sa toute première entreprise était de l'import-export maritime de marchandise électronique. une entreprise fondée avec un fellow étudiant connu à l'université et qu'il considérait comme un très bon ami. elle a rapidement connu un grand succès, s'attirant l'attention sur les marchés et les plus grands noms dans le domaine — et puis, l'attention des flics. jeffrey, il n'a pas très bien compris la raison des uniformes avant d'être placé dans une cellule et interrogé pendant vingt-quatre heures. accusé de marché noir, de trafic illégal, de recel et de contrefaçon, il ne doit son salut qu'aux avocats engagés par kristen pour le sortir de là tout en rendant l'affaire silencieuse. jeffrey, il était innocent, mais son partenaire, lui, était guilty as charged. plutôt que de garder son nom associé à ce fiasco, il a préféré quitter le navire et l'entreprise a coulé huit mois après son départ. six avec une épouse dans la politique, l'attention des médias est régulièrement dirigée vers eux. leur vie passée au crible, l'attente du moindre faux pas — et surtout, de tout ce qui n'entre pas dans les normes sociétales. parmi celles-ci, le sujet des enfants, souvent abordé lors d'interview que kristen doit donné. abordé également lors d'articles rédigés sur les king. still no kids for the kings. pourquoi, comment, quand, sont les questions les plus fréquentes et auxquels ils se sont accordé pour donner la même réponse : ils ne ressentent pas le besoin d'avoir d'enfant pour se sentir heureux dans leur vie de couple, pour connaître l'épanouissement. aux yeux du monde, ils présentent un front unis, décidés et en accord sur l'absent d'héritier.ère mais dans l'intimité, il aura fallu de longs mois avant que jeff n'ose aborder le sujet et que kristen admette n'avoir jamais éprouvé le désir de devenir mère. il ne lui en veut pas, il essaie de comprendre (après tout, c'est elle qui aurait à subir la grossesse, l'accouchement) même si, dans le fond, il aurait aimé en avoir. les premiers temps, il s'est convaincu qu'elle changerait peut-être d'avis, qu'une fois leurs carrières plus posées, peut-être que le sujet reviendrait sur le tapis mais elle ne l'a jamais évoqué et il a fini par comprendre que non, kristen savait déjà qu'elle ne voudrait jamais d'enfant et il s'est fait à l'idée qu'il ne deviendrait donc pas père (il a ses voitures, ils ont quelques animaux et, dans le fond, c'est peut-être déjà suffisant).

en vrac après katrina, il a aidé à la reconstruction de certains bâtiments autant que ses compétences le pouvaient. il a aussi fait des dons multiples pour aider les plus démunis et les plus touchés par l'ouragan. -- son mariage a déjà été mis à mal après des rumeurs colportées par des journalistes sur une éventuelle liaison entre kristen et son chief of staff. la séparation a duré quatre longs mois. -- il a une collection de paires de lunette de soleil et il en change régulièrement. collection incomprise par tout le monde et qu'il est souvent en peine d'expliquer (son petit côté superficiel, sans doute). -- il a des parts dans un bar de jazz (musique qu'il affectionne particulièrement) dans lequel il aime se rendre régulièrement. -- il regarde assez peu de série et de films. préfère généralement sortir pour découvrir des artistes en tout genre. -- un intérêt sincère pour les voitures de collection (il en possède d'ailleurs trois). -- il essaie de courir au moins trois fois par semaine, plutôt le soir que le matin mais il s'adapte en fonction de son emploi du temps et de ses déplacements. il possède aussi tout un attirail pour faire de la musculation chez lui (même s'il n'a pas touché les altères depuis près d'un an et demi). -- il possède un rire communicatif. s'il éclate de rire, son entourage se surprend souvent à rire avec lui, même sans vraiment comprendre pourquoi. -- s'il possède un téléphone dernier cri et qu'il a un nombre incroyables d'applications qui lui sauvent la vie au quotidien, il continue d'acheter le journal papier. -- c'est sans doute un peu hypocrite de sa part vu l'argent qu'il brasse, mais il boycott les GAFAM ; aussi, il ne possède pas de compte sur les réseaux sociaux (il a été contraint de créer un compte twitter pour son entreprise mais son community manager le gère pour lui), il favorise les commerces de proximité en suivant l'exemple européen et utilise un moteur de recherche qui traite mieux ses employés et est plus eco-friendly. -- s'il a l'habitude de l'océan et qu'il aime prendre un bateau pour aller naviguer un peu, il reste traumatisé for life par jaws (1975) et y réfléchit toujours à deux fois avant de plonger un orteil dans l'eau.