my heart can't take it anymore (martin)

my heart can't take it anymore
w/ ✰ maia & martin
~ ~ ~

Son cœur s'emballe depuis qu'elle a reçue ce coup de téléphone. Maia panique, autant qu'elle angoisse. Elle abandonne ce qu'elle est en train de faire au bureau, demandant à la remplaçante de déplacer ses rendez-vous de la journée afin d'aller voler au secours de sa mère. Cette dernière a été bien trop vague dans son message, Maia a retenue qu'elle venait de faire une chute et qu'il fallait qu'elle rentre immédiatement pour l'aider. L'appel se termine ainsi, impossible de la joindre à nouveau. Son père ne répond pas, de même que son frère. Si elle trouve une excuse au second, le premier où est-il ? Que fait-il ? Tant de questions qui se bousculent dans l'esprit de la brune. Si bien qu'elle n'arrive plus à réfléchir correctement. Seize minutes, c'est le temps qu'elle a mit de son bureau jusqu'au domicile de ses parents. Elle n'a jamais été aussi rapide. Elle se trouve chanceuse de ne pas avoir été arrêter pour un excès de vitesse. Pas d'ambulance devant chez eux ? Sa mère est déjà partie avec ? Ou elle a vraiment abusé en appuyant sur l'accélérateur ? Maia ne cherche pas à comprendre, elle pénètre en vitesse dans cette maison qui a longtemps été la sienne. « Maman ? » crie-t-elle en cherchant le moindre signe pouvant la conduire jusqu'à celle-ci. Son regard bloque sur son père qui est en train de lire le journal du jour dans son fauteuil. Maia va pour ouvrir la bouche, mais celui-ci la coupe dans son élan. « Je ne suis au courant de rien, je lui ai dis que je ne voulais pas être mêler à ses histoires. Ils sont à l'étage. » Ils ? Qui ça ils ? Maia est troublée, même perdue. Elle n'insiste pas plus et monte à l'étage découvrir elle-même ce que son père veut dire. Au moment où elle pousse la porte de la chambre de ses parents, elle trouve sa mère allongée sur le lit et à son chevet : « Oh, Martin ! » dit-elle, plutôt surprise de le voir ici. Son regard bloque quelques instants sur sa carrure, mais son attention s'attarde sur sa mère. « Tu as mal quelque part ? Qu'est qui s'est passé ? » demande-t-elle, toujours un peu paniquée en repensant à cet appel qu'elle avait reçue quelques minutes plus tôt. Étrangement sa mère se relève d'un coup et offre un joli sourire à sa fille. « Maintenant que vous êtes là, ça va un peu mieux. » Très bien. Maia commence doucement à comprendre ce qui est en train de se produire. « Mais ça ira bien mieux quand vous m'aurez apporter tout ça. » Sa mère tend un papier à Martin. Maia croise le regard de Martin, toujours confuse vis-à-vis de la situation. Sa mère finit par les chasser de la chambre. Une fois devant la porte, Maia relève le regard vers Martin. « Qu'est qu'elle t'a donné ? C'était quoi son excuse pour te faire venir ? » demande-t-elle. Parce que Maia est certaine qu'il n'est rien arrivé à sa mère et que toute cette histoire n'est qu'une stratégie dont elle a le secret. « Je te rassure, ça n'était pas mon idée. » dit-elle pour se justifier. Mais elle ne peut nier qu'elle apprécie d'être dans la même pièce que lui, qu'elle mourrait d'envie que cet instant se produise parce que bordel qu'est qu'il lui manque.

@Martin Palmer

J’étais en train de regarder les dernières photos qu’Aubrey avait envoyé de Tom avec un large sourire sur le visage en me disant que j’avais la chance d’être le parrain de ce petit être incroyable. Je n’arrivais toujours pas à y croire, et pourtant c’était vrai. Depuis ma rupture/pause avec Maia c’était la seule chose de positif qui avait pu m’arriver ces derniers temps. La douleur était toujours aussi intense et Maia me manquait à un point que je ne pensais pas possible, mais pour l’instant je gardais encore mes distances. J’allais ranger mon téléphone, quand je voyais le numéro des Matthews s’afficher. Voilà qui pour le coup était plutôt anormal, certes cela faisait un moment que je n’étais pas venu chez eux, mais tout de même. Mon sang ne faisait qu’un tour en apprenant que la mère de Maia et Mason était tombé et je n’avais pas besoin de réfléchir au fait que je pourrais croiser Maia ou quoique ce soit, ce n’était pas le plus important. Je prévenais mon chef que j’avais une urgence et que je devais absolument partir. La journée était calme de toute façon et cela ne semblait pas l’embêter plus que cela. Je grillais peut-être un ou deux stop sur la route pour arriver le plus vite possible. En arrivant chez les Matthews, je ne prenais pas la peine de frapper et j’entrais directement, surpris de trouver le père de Maia dans le fauteuil, l’air totalement détendu. « J’ai eu un appel, tout va bien ? » J’étais confus de le voir aussi détendu « Oh oui elle est dans la chambre, elle se repose » Quand même il avait l’air de prendre ça beaucoup trop à la légère, je me précipitais à l’étage pour et quand j’entrais dans la chambre la mère de Maia m’accueillait avec un immense sourire. « Martin, je suis si contente de te voir, ça fait une éternité » Elle exagérait quelque peu, cela faisait certes plusieurs semaines, mais quand même. « Vous allez bien ? Il faut vous conduire aux urgences ? Appelez une ambulance ? » Tout ce dont elle aurait besoin, elle pouvait compter sur moi. « Oh c’est gentil mon chéri, mais ne t’inquiète pas quelqu’un est déjà en route. » Pourquoi je commençais à sentir un piège se refermer autour de moi ? Je prenais une chaise pour m’installer à son chevet, discutant tranquillement jusqu’à ce qu’évidemment Maia fasse son entrée dans la chambre. Sa mère se redressait le plus naturellement du monde avec un immense sourire aux lèvres. Evidemment elle avait fait ça pour que Maia et moi puissions-nous voir et elle nous donnait même une liste de chose dont elle avait besoin. Je prenais le papier qu’elle me tendait et me lever pour sortir de la chambre, Maia à ma suite. « Tu n’as pas besoin de te justifier Maia, je le sais » Et je la connaissais pour savoir qu’elle respectait le fait que j’avais eu besoin de temps et d’espace par rapport à ce qu’il s’était passé. « De toute évidence ta mère n’est pas très satisfaite de toute cette situation » Je ne l’étais pas non plus. Revoir Maia me faisait l’effet d’une claque, d’une piqure de rappel de toutes les raisons pour lesquelles j’étais tombé amoureux d’elle, et pourquoi je l’aimais toujours malgré la douleur. « Elle m’a fait venir en prétextant être tombé, quand j’ai vu ton père tranquillement dans le salon j’ai été très perturbé par son calme » Je rigolais alors qu’on descendait l’escalier ensemble. Parce qu’il y avait une marche branlante, naturellement je donnais ma main à Maia pour qu’elle ne tombe pas. Ce simple contact suffisait à m’électrisait et une fois en bas, je retirais ma main comme si je m’étais brûlé. « Elle t’as sorti la même excuse ? La chute ? » C’était d’une simplicité sans nom, mais tellement efficace. Elle savait qu’on quitterait tout pour s’assurer de son bien-être. « Si tu veux retourner au boulot, tu peux y aller, je m’occuperais de sa liste tout seul » Même si une partie de moi ne voulait pas qu’elle s’en aille aussi vite. Je voulais encore profiter un peu de sa présence.

my heart can't take it anymore
w/ ✰ maia & martin
~ ~ ~

Elle est soulagée Maia, de voir sa mère en un seul morceau confortablement installée dans son lit. Son rythme cardiaque reprend doucement sa cadence habituelle, encore plus quand elle comprend que sa mère est à l'origine de ce coup monté dans l'unique but qu'elle puisse voir Martin. Certes, Maia s'est plaint à de nombreuses reprises au cours des dernières semaines, de cette distance avec Martin auprès de sa mère. Mais, elle n'aurait jamais cru sa mère possible d'une telle comédie. Dans le fond, elle n'est pas surprise. Elle-même aurait été capable d'une même manipulation pour parvenir à ses fins. Elle n'est pas sa fille pour rien. Depuis cette pseudo rupture avec Martin ou cette pause dans leur relation (Maia ignore le terme le plus adéquat à la situation) dont elle en est l'unique responsable, il ne se passe pas un jour sans qu'elle ne pense à lui. Elle rêve de l'appeler chaque soir, de prendre de ses nouvelles et juste d'au moins retrouver cet homme qui partage sa vie depuis presque quinze ans maintenant. Mais, elle ne fait rien. Elle lui laisse le temps et l'espace dont il a besoin, à sa demande. Le voir ici n'était point prévu au programme, mais Maia est déterminée à échanger avec lui. Du moins, essayer. Elle tient d'ailleurs à se justifier immédiatement, se laver de tout soupçons pour qu'il ne puisse pas croire que c'était son idée. Et ça la rassure de savoir que Martin la croit. « Non, et je ne peux pas lui en vouloir. » répond t-elle. Elle-même n'est pas satisfaite de cette situation, bien qu'elle sait que c'est à cause d'elle qu'ils s'y trouvent. « J'ai trouvé ça très louche aussi, surtout qu'il a immédiatement avouer ne pas vouloir être dans la combine. » dit-elle. Il doit certainement toujours être en train de lire son journal, tout en levant les yeux vers le plafond en pensant aux idées de sa femme. Son rire ne s'éternise pas, elle est surprise de sentir la main de Martin prendre la sienne pour descendre l'escalier. Elle avait oublier la douce chaleur que dégage sa main. Elle préfère ne rien dire, ne rien relever. Un brin déçue de le sentir lui échapper une fois encore. « Oui, oui. En y repensant, c'était très vague. » dit-elle en reprenant ses esprits, tout en essayant de se souvenir des mots de sa mère. « Je, non. J'ai pris ma matinée. » réplique-t-elle immédiatement. « Et si on ne revient pas ensemble, je pense qu'elle est capable de répéter le même scénario toute la semaine. » ajoute-t-elle, en relevant le regard vers lui. Maia baisse ensuite la tête pour porter plus d'attention à la liste en question. Elle fronce, un peu les sourcils non certaine de comprendre l'intérêt de toutes ces choses. « Alors autant, ça et ça je comprends tout à fait l'intérêt. Mais où elle veut qu'on trouve un trèfle à 4 feuilles ? » demande-t-elle en cherchant le regard de Martin. Le reste de la liste se constitue de médicaments, de produits de beautés et de sucreries. « A toute à l'heure, papa. » annonce-t-elle en fermant la porte derrière eux. Après s'être mit d'accord, ils montent dans la voiture de Martin et prennent la direction de la première étape de leur liste. Les mots fusent dans son esprit à la recherche de ce qu'elle pourrait lui dire. Elle veut briser ce silence qui s'installe, être plus importante que la musique en fond. « Tu me manques. » annonce-t-elle sans attendre, sans le quitter des yeux. C'est faible, elle en est consciente mais il faut bien un début à tout.

@Martin Palmer

La mère de Maia n’avait absolument rien, elle nous avait fait venir ici tous les deux dans l’unique but qu’on puisse discuter et passer du temps ensemble. Maia avec sûrement du lui raconter notre situation actuelle, du moins en partie pour justifier mes absences le dimanche, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle passe réellement à l’action. En sortant de la chambre je rassurais la brune, je savais qu’elle n’était pas à l’origine de ce piège, elle n’avait pas besoin de ça. Même si notre situation était compliqué actuellement, je ne doutais pas que si Maia avait eu un réel problème, elle n’aurait pas hésité à me contacter. Le plus bizarre au final avait été de rentrer et de voir son père lire le journal le plus tranquillement du monde, comme si il ne voulait être à l’écart de tout cela. « Tes parents ne cesseront de m’épater » Ils se mêlaient de la vie de leurs enfants, sans vraiment le faire. Du moins le père le faisait beaucoup moins pour contrebalançais la mère. En descendant les marches, comme par habitude, je prenais la main de Maia pour qu’elle fasse attention à la marche branlante, et me rendant compte de mon geste, je la retirais rapidement. Son contact m’avait presque fait perdre la tête l’espace d’une seconde. Sa mère était d’une fourberie extrême et nous avait fait tous les deux venir pour la même raison, cependant si Maia voulait retourner travailler, cela ne me dérangeait pas de m’occuper de la fameuse liste moi-même et je rigolais doucement quand elle exposait clairement à quel point sa mère pouvait être tenace « C’est vrai qu’elle est capable de faire ça pour obtenir ce qu’elle veut » Et de toute évidence ce qu’elle voulait en ce moment c’était que Maia et moi on puisse communiquer. On y arrivait, on se parlait normalement et sans animosité de ma part, mais la douleur était toujours aussi intense. De l’imaginer avec un autre homme alors qu’elle disait être parfaitement heureuse avec moi. Je secouais la tête pour me sortir cette image de la tête alors que Maia s’intéressait à la liste. « Est-ce qu’elle a précisé si c’était vraiment une plante qu’elle voulait ? Parce que sinon on prend un objet en forme de trèfle, ou alors tu sais les trucs à faire pousser soi-même» Si elle voulait jouer avec nous, on pouvait se montrer tout aussi fourbe qu’elle. « Attend c’est quoi écrit en tout petit ? Une photo de nous avec la date du jour ? » La mère de Maia ne reculait décidément devant rien. Heureusement qu’elle n’avait pas fait de commentaire précis sur le genre de photo. Le trèfle et la photo mis à part, la liste ne comportait rien de bien compliqué. On allait tout simplement en journée shopping avec Maia. Un dernier geste de la main à son père et on était dans la voiture pour rejoindre le centre commercial le plus proche. Même si voir Maia me faisait du bien, je n’étais pas sûr de pouvoir supporter cela. Faire semblant que tout allait bien et que la vie était belle. Dans la voiture le silence s’était installé et je ne cherchais pas à le combler. Je tapotais sur le volant au rythme de la musique, et je stoppais mon geste aux paroles de Maia. Mon cœur manquait un battement et je pourrais presque me mettre à paniquer. Je me doutais qu’on en viendrait à parler de nous, c’était après tout le but de la journée organisé par sa mère, mais est ce que j’étais réellement prêt ? Je tournais la tête vers elle et son regard me donnait envie de stopper la voiture et de la prendre dans mes bras pour la rassurer. J’avais envie de la rassurer alors que c’était elle qui m’avait fait le plus de mal. « Tu me manques aussi Maia » Je n’allais pas mentir, ces dernières semaines sans elle était un véritable enfer. « Je savais que ça allait être dur sans toi, mais pas autant » J’avais l’impression d’être seulement la moitié de moi-même sans elle. « J’imagine que c’est Mason qui doit se réjouir de la situation » Je ne l’avais pas croisé depuis un moment, je l’évitais au maximum parce que je ne voulais pas lui donner la satisfaction de voir à quel point sa sœur m’avait brisé le cœur. Il avait espéré ce moment avec impatience, et il devait sûrement être le seul à se réjouir de notre malheur. « Comment tu vas toi ? » J’imaginais a peu près qu’elle était dans le même état que moi.