Roro in the shoes of Mémé Patmore w/ Eliott

Il a été un peu… Surpris, Eliott, quand il a entendu la voix de Mémé au téléphone alors que son écran affichait le nom de Román. Et il lui a fallu de longues minutes pour arrêter de vouloir l’interrompre pour enfin écouter ce qui lui était demandé — en soit, pas grand chose, juste de venir au plus vite pour aider, de ne rien dire à Åke, à Avalon, à… A toutes les personnes qu’il connait et qui pourrait connaître Rom, en somme. Il ne sait toujours pas s’il doit croire à une farce de la vieille dame, Eliott, voire même à une farce montée de toute pièce par Mémé Patmore, Åke et Román (et pourquoi pas Jonas, dans le lot, parce qu’à ce stade, il ne serait plus très surpris, Eliott) même maintenant alors qu’il cherche désespérément… Eh bien, il ne sait plus exactement ce qu’il doit chercher, justement, parce que c’est Mémé, enfin Román, enfin Mémé… Méman, qui a la liste et que celui-ci (celle-ci ? Cellui-là ?) traine la patte. Et il n’est pas du genre pressé, d’ordinaire, Eliott, mais là, ça traîne vraiment beaucoup au point qu’il ait l’impression d’être le lièvre dans cette fable pour enfant et, prenant exemple sur ladite fable, il se pose au pied d’un arbre pour fermer un peu les yeux. Et réfléchir, aussi, pourquoi pas.
Sauf que la réflexion, il n’en fait pas beaucoup, rapidement rattrapé par Morphée et ce n’est que grâce à des ronflements particulièrement proches et particulièrement sonores qu’il est réveillé, en sursaut, prêt à secouer Åke pour lui dire qu’il ronfle. Encore. Sauf que son époux n’est pas là, qu’il n’y a même personne que lui et Eliott, il doit se rendre à l’évidence. C’est lui, qui ronfle, son mari a donc raison (non pas qu’il ira le lui dire, mais quand même). Quelque chose lui chatouille le cuir chevelu et, en levant les yeux, il aperçoit une feuille qui profite du mouvement pour glisser de son visage. Et une cerise ne tarde pas à suivre le chemin ouvert. Il se lève pour récupérer quelques fruits (ça donnera de l’élan à Rom-Mé-Man) quand il croit se souvenir que c’est plutôt des feuilles dont ils ont besoin. Ni une, ni deux, il se retourne et aperçoit la silhouette de la vieille dame à terre, attaquée par des léchouilles d’un chien. Il glousse, Eliott, en revenant, prend son temps et prend une photo (au cas où ce soit bien Mémé qui se moque de lui, il préfère avoir de quoi lui faire du chantage) mais il y a comme un rappel à l’ordre dans cet appel à l’aide et il range prestement son téléphone pour repousser l’animal. Celui-ci finalement reparti vers d’autres aventures, Eliott, il attrape le bras de Méman pour l’aider à se relever. « Yeah, I don’t think grandmother swear as much as you do today. » Il glousse de plus belle, Eliott, avant de lui secouer les feuilles de cerisiers sous le nez. « But hey, good news, look what I’ve found. » Un ingrédient, plus que.. Combien déjà ?