Could it be worse? (Maia)

@Maia Matthews

Après plusieurs jours à vivre dans une bulle coupée du monde extérieur, Aubrey se décide à en sortir. Elle ne peut pas se cacher éternellement et vivre cette grossesse indésirable entre les quatre murs de sa maison. La solitude ne l’aidera pas à affronter ses peurs et ses angoisses. Qu’elle le veuille ou non, Aubrey doit se ressaisir et reprendre un train de vie normal. A la veille de reprendre le travail, elle tourne dans son lit sans être capable de trouver le sommeil. Elle s’agace, s’énerve et rejette encore la faute sur ce ventre rond qu’elle ne supporte pas. Il l’empêche de trouver une position confortable pour dormir. La nuit lui semble à la fois très longue et très courte. Aubrey n’a pu se reposer que quelques heures, et sort du lit en ayant les yeux marqués par la fatigue. Une fatigue autant morale que physique. Elle compte sur la douche et le maquillage pour lui redonner bonne mine - ou un semblant de bonne mine. Vient ensuite le moment où elle doit s’habiller. Une étape qu’elle redoute et qui la fait instantanément pleurer. Quelques semaines plus tôt, elle rentrait encore dans ses vêtements. Ce n’est désormais plus le cas. Elle a fait un déni de grossesse pendant vingt semaines et maintenant, il ne se passe pas une minute sans qu’elle y pense. N’importe quelle étape du quotidien la ramène à sa condition de femme enceinte. Une condition qu’elle n’a pas voulu et qu’elle ne veut toujours pas. Après plusieurs longues minutes à pleurer toutes les larmes de son corps, Aubrey reprend le dessus sur ses émotions et enfile une robe dont la matière est assez élastique pour ne pas écraser son ventre. Elle doit repasser par la salle de bain pour retoucher son maquillage et descend dans la cuisine pour le petit-déjeuner. Aubrey n’avale qu’un quart de ce que Jeffrey lui prépare, l’estomac trop noué par l’appréhension et le stress. Il n’insiste pas et elle le remercie sincèrement. Aubrey guette les aiguilles de l’horloge qui avancent un peu trop rapidement à son goût. Ce n’est pas trop tard pour annuler la journée et rester à la maison, pense-t-elle en se levant malgré tout de sa chaise. Si Jeffrey ne s’était pas proposé pour la déposer au travail, elle aurait très probablement fini par céder à son envie de rester un jour de plus enfermée chez elle. Aubrey reste parfaitement silencieuse durant toute la durée du trajet. Elle réfléchit à ce qu’elle va dire à Maia et tente d’anticiper les réactions de sa meilleure amie. Maia lui a dit qu’elle ne la soutiendrait pas dans son histoire avec Jeffrey, et ce sont ces mots-là qui tournent en boucle dans sa tête. Ces mêmes mots qui lui font peur, presque autant que le petit être qui grandit en elle. Aubrey inspire et expire profondément avant de passer le pas de la porte. Elle referme la porte avec discrétion et dépose ses affaires à son bureau. La blonde est tentée de commencer sa journée sans prévenir Maia de son retour, mais elle est aussi consciente que son cerveau est incapable de fonctionner normalement pour le moment. Alors après une grande inspiration, Aubrey prend la direction du bureau de sa brune. « Maia ? » Elle entend sa meilleure amie lui répondre et passe d’abord la tête dans l’ouverture de la porte. « Je suis de retour, » qu’elle annonce d’une voix faussement joviale. « Et j’ai une surprise. » Aubrey se jette à l’eau sans prendre de précaution. Elle ouvre la porte en grand et pointe du doigt son ventre de femme enceinte. « Surpriiiiiise ! » Un rire nerveux lui échappe en même temps que les larmes lui brouillent la vue. Aubrey n’a jamais été autant effrayée de toute sa vie.

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Nouvelle journée, nouvelle semaine qui commence pour Maia. Et rien de mieux qu'une tasse bien chaude de café pour débuter cette semaine. En arrivant au bureau, elle remarque qu'elle est encore seule. Lynn avait un rendez-vous médical ce matin quant à Aubrey, elle semble toujours en vacances. Maia s'installe rapidement derrière son écran et prend le soin de couper le téléphone, afin de ne pas entendre cette sonnerie de toute la matinée. Maia en fait une overdose. La prochaine fois qu'Aubrey s'absente, elles engageront une remplaçante. Ou il serait peut-être temps d'embaucher une quatrième personne. Mais les pensées de Maia ne s'éternise pas sur le sujet, elle consulte ses derniers mails reçus. Et là encore son attention se dissipe rapidement à la vue d'une notification sur son téléphone. Ce numéro qu'elle refuse d'enregistrer, qu'elle connait par cœur. Une simple demande : est-ce qu'elle est libre ce soir ? Une fois encore, elle devrait l'ignorer. Mais elle en est incapable. Dans le fond, elle en a envie même si elle sait pertinemment qu'à la fin, elle va souffrir, encore. Sa réponse favorable envoyée, elle reprend ses esprits en entendant qu'on l'interpelle. « Oui ! » répond t'elle automatiquement, en déposant son téléphone à côté de son clavier puis en relevant le regard vers la porte où la bouille de sa meilleure amie apparait. Un sourire s'installe sur ses lèvres, elle est heureuse de voir Aubrey. Une surprise ? Maia fronce un peu les sourcils face à cette annonce. Une bonne surprise ? Une mauvaise ? Elle ignore comment, elle doit interpréter les paroles de sa meilleure amie. L'incompréhension sur le visage de Maia s'accentue en découvrant la dit surprise. « C'est quoi ma surprise ? » demande-t-elle confuse autant que déçue en observant autour d'Aubrey qu'aucun paquet ne se trouve dans ses mains. La brune suit donc le doigt que sa blonde pointe sur son doigt. Là, encore elle ne saisit pas le message qu'elle tente de lui faire passer. « Tu sais que Halloween c'était il y a déjà deux semaines. » rappelle-t-elle en la fixant. Pourquoi diable Aubrey porte-t-elle un faux ventre ? Maia ne saisit vraiment pas la pertinence de ce déguisement. La encore, Maia ne comprend pas ce qui se passe et voir sa meilleure amie fondre en larmes la perturbe. Automatiquement, elle se lève pour aller à son contact et la prendre dans ses bras. « Mais Aubrey. C'était pas méchant. C'est pas grave si tu as pris quelques kilos pendant tes vacances. Un peu de sport et c'est magique, tu verras. » dit-elle en essayant de rassurer sa meilleure amie. Quittant l'étreinte qu'elles partagent Maia essuie les quelques larmes coulant le long des joues d'Aubrey avant de lui offrir un sourire réconfortant. Une nouvelle fois son regard se fronce. Ses yeux basculent vers le ventre d'Aubrey. Elle rêve ? Ou elle vient de sentir quelque chose ? Maia remonte son regard vers Aubrey à la recherche d'une réponse à ce qui est en train de se produire.

@Aubrey Milligan

 @Maia Matthews

Maia mieux que quiconque connait son aversion pour les enfants. Les êtres humains de petite taille effraient Aubrey à un point qui dépassent l’entendement, et devenir mère n’a jamais fait partie de ses plans pour l’avenir. Son corps a allègrement ignoré son avis sur la question. Aubrey se retrouve enceinte de plusieurs mois, sans retour en arrière possible. La surprise est de taille pour sa meilleure amie, qui semble ne pas comprendre ce qui se passe malgré le ventre arrondi d’Aubrey. Le message manque visiblement de clarté. Maia sème la confusion dans l’esprit d’Aubrey en évoquant Halloween. « Quoi ? Mais je sais que Halloween c’est fini… » La pression et le stress la font fondre en larmes. Il est où, l’esprit vif et futé de Maia qui comprend toujours tout ? Quand la brune quitte son fauteuil pour venir jusqu’à elle, Aubrey se réfugie dans ses bras sans chercher à comprendre de quoi elle lui parle. Elle profite de l’étreinte de sa meilleure amie aussi longtemps que celle-ci dure. Maia sèche ses larmes et lui offre un sourire réconfortant. Habituellement, c’est tout ce dont elle a besoin pour reprendre le dessus sur ses émotions. C’est actuellement un peu plus compliqué pour Aubrey. Sa prise de poids n’est pas liée à ses vacances, ni à Halloween. Devoir l’expliquer à Maia la rend encore plus nerveuse qu’elle ne l’était avant d’entrer dans son bureau.
Aubrey pose machinalement une main sur son ventre lorsqu’elle sent les mouvements du bébé. Une sensation qu’elle découvre progressivement et qu’elle trouve particulièrement désagréable. En relevant le regard vers Maia et en remarquant ses sourcils froncés, Aubrey comprend qu’elle n’est pas la seule à avoir senti le petit être qui grandit en elle. « Je suis enceinte, » finit-elle par dire en chassant ses larmes de sa main libre. Elle souffle un bon coup, comme pour tenter de se calmer. « C’est pas juste quelques kilos en trop qui vont disparaître avec du sport, et c’est pas non plus un déguisement. » L’une de ces deux options aurait largement été préférable. Face au silence de sa meilleure amie, Aubrey anticipe ses questions. « Je suis enceinte de cinq mois, peut-être un peu plus maintenant, j’ai rien compris aux calculs. Jeffrey est au courant. » Elle sait d’entrée de jeu que l’évocation de ce prénom va tendre Maia. « Je sais que t’es pas contente, et moi non plus je suis pas contente. J’ai pas besoin d’une leçon de morale, juste de ma meilleure amie. » Parce qu’elle vit un véritable cauchemar depuis la découverte de cette grossesse, et Aubrey n’a pas le moindre contrôle sur la situation. Que Jeffrey soit le père de l’enfant ou non ne change rien à la situation. Maia a toujours été son pilier le plus solide et elle refuse que celui-ci s’effondre.

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Aubrey a été absente une bonne dizaine de jours. Une période beaucoup trop longue aux yeux de Maia. Outre l'aspect professionnel, Maia est en manque de sa meilleure amie. Les pauses du déjeuner paraissent désormais bien fade. Maia parvient même à être en manque des râleries de la blonde. Stella n'étant pas dans les parages en ce moment également, Maia s'est sentie bien seule à devoir gérer la boite seule. Maia est donc heureuse de voir qu'Aubrey est officiellement de retour et en plus avec une surprise. Une surprise que Maia ne trouve pas. Elle a beau chercher des yeux le moindre paquet cadeau : rien. Maia a l'impression de se faire avoir. La surprise n'étant donc qu'Aubrey elle-même ? Ou ce déguisement d'Halloween ? Maia est perdue. Elle n'arrive pas à saisir le message qu'essaie de lui passer passer son amie. La voyant désemparée, Maia ne tarde pas à lui offrir ses bras pour échanger un câlin. La brune ne manque pas de la rassurée, lui faisant comprendre que quelques kilos en trop peuvent se perdre rapidement. Seulement un phénome étrange se déroule dans la pièce. Maia n'est pas certaine de ce qu'elle vient de sentir. Elle est dans un rêve ? Je suis enceinte. Les mots d'Aubrey sonne un électrochoc dans son esprit. « Que-que quoi ? » demande-t-elle, en restant toujours bouche-bée devant cette annonce. Comment Aubrey pouvait-elle être enceinte ? C'est impossible. « AH ! C'est donc réel. » déclare-t-elle en comprenant qu'il ne s'agit pas d'un déguisement. Et à lire dans le visage d'Aubrey, elle n'a jamais été aussi sérieuse. « Cinq mois ? Et pourquoi je ne suis qu'au courant maintenant ? » demande-t-elle un peu contrariée. Pourquoi donc Aubrey lui aurait cacher cette grossesse ? L'évocation du prénom de Jeffrey ne déclenche aucun sourire sur le visage de la brune. Elle n'apprécie guère l'homme qui partage la vie de sa meilleure amie, si du moins elle peut le qualifier de la sorte. Mais, elle se retient de faire le moindre commentaire à ce sujet. Du moins pour l'instant. « Je, wow ! » s'exclame-t-elle. Maia ne sait que dire, elle ne trouve rien de mieux qu'à reprendre Aubrey dans ses bras, le temps qu'elle y voit plus clair dans son esprit. Maia quitte cette douce étreinte et reporte son attention sur Aubrey. Elle l'invite à s'asseoir dans l'une des deux fauteuils avant de faire de même. « On n'est pas contentes parce que Jeffrey est le père ? Ou on doit être pas contentes pour l'ensemble ? » demande-t-elle. Oui ceci est une vraie question. Maia a besoin de connaitre le ressenti d'Aubrey sur la question pour savoir comment réagir elle-même. Jusqu'à aujourd'hui, Aubrey n'avait jamais exprimer le désir d'avoir des enfants. Peut-être que son envie avait changer depuis sa rencontre avec Jeffrey. Maia a besoin de savoir. « Tu te sens comment ? Tu as des nausées ? » questionne-t-elle. A tout moment, Maia lui offre la poubelle pour vomir dedans. « Et qu'est qu'on fait de ça ? » demande-t-elle en pointant du doigt le ventre d'Aubrey. Maia s'inclue dans cette grossesse, elle sait d'avance qu'elle va la vivre avec Aubrey pour le meilleur, comme le pire.

@Aubrey Milligan

@Maia Matthews

Aubrey est enceinte. La nouvelle finit par tomber et cette fois, le cerveau de Maia saisit l’information. Ou essaye de saisir l’information. La brune connait Aubrey depuis des années, tout comme elle connaît son aversion pour les enfants. Compter le nombre de fois où elle lui a explicitement dit qu’elle ne voulait pas d’enfant relève de l’impossible. La surprise de Maia est donc légitime - et compréhensible. Avant même que sa meilleure amie ne pose la moindre question, Aubrey lui livre les détails les plus importants. Maia reste fidèle à elle-même, et se vexe à moitié d’apprendre cette grossesse cinq mois après son début. La réponse d’Aubrey vient immédiatement. “Parce que je n’étais pas au courant non plus, je l’ai appris il y a quelques jours seulement.” D’aussi loin qu’elle se souvienne, Aubrey n’a jamais rien cacher à sa meilleure amie. Lui cacher sa grossesse n’était pas dans ses intentions et d’ailleurs, elle aurait préféré pouvoir lui en parler dès les premières semaines. “J’ai fait un déni de grossesse,” explique-t-elle brièvement, sans prendre la peine de donner plus de précisions.
Si elle appréhende autant la réaction de Maia, c’est en grande partie parce que Jeffrey est le père du bébé. Jeffrey, cet homme qu’elle aime, mais que sa meilleure amie déteste. Cet homme qui a été source de disputes des mois plus tôt au point de les éloigner. Aubrey redoute la leçon de morale ou la colère de la brune. Quand elle sent les bras de Maia l’entourer, une vague de soulagement se déferle sur elle. Cette étreinte lui fait du bien et elle voudrait que celle-ci dure pour l’éternité. Maia en décide autrement en y mettant fin, avant de guider Aubrey jusqu’au fauteuil où elle s’assoit. Elle tend le bras pour attraper un mouchoir sur le bureau de Maia et essuie son visage mouillé par les larmes. “On est pas contentes pour l’ensemble,” répond Aubrey. “On ne veut pas d’enfant, que ce soit avec Jeffrey ou n’importe quel autre homme.” Pourtant, ce qu’elle veut ou ne veut pas n’a aucune espèce d’importance. Et c’est ce qui la contrarie le plus. Elle se sent trahie par son propre corps et complètement prise au piège. A la question de savoir comment elle se sent, Aubrey pousse un long soupir. “Je me sens déjà grosse, je fais que pleurer, et j’ai envie de faire pipi toutes les trente secondes.” Ce ne sont que les premiers effets qu’elle reconnaît. Qui sait ce que ce bébé va lui faire subir dans les prochains mois ? “Et je me sens paniquée et angoissée.” Aubrey tapote ses yeux avec le mouchoir déjà bien humide. Elle se transforme en véritable fontaine et ignore si c’est à cause des hormones, ou de sa détresse. Maia demande ce qu’elles vont faire de l’enfant et aussitôt, un petit sourire naît sur le visage de la blonde. Savoir que sa meilleure amie s’inclut dans la grossesse la rassure instantanément. Maia ne l’abandonne pas. “Honnêtement ? J’en ai pas la moindre idée. Je peux plus avorter et je compte pas le garder dans mon ventre pour l’éternité. Il va falloir que je l’expulse et ensuite… Ensuite, on verra.” L’adoption lui a traversé l’esprit, mais c’était avant de savoir que Jeffrey voulait devenir père. Il s’agit d’un paramètre qu’elle ne peut pas (et ne veut pas) ignorer. Alors en attendant de savoir comment gérer la situation, elle préfère commencer par s’y habituer. “Je suis désolée d’avoir quitté le navire ces dix derniers jours.” Malgré son état, elle s’en veut d’avoir déserté du jour au lendemain. “Est-ce que j’ai raté des événements importants ? Et Stella n’a pas là ?” Parler d’autre chose que sa grossesse ne peut que lui faire du bien. Elle avait presque oublié que le monde continuait de tourner.

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De toutes les surprises auxquelles Maia pouvait s'attendre, celle-ci est la plus surprenante. La brune n'en croit toujours pas ses oreilles. Sa meilleure amie attend un enfant. Maia aimerait se réjouir de cette nouvelle, cependant elle connait assez Aubrey pour savoir qu'un enfant n'a jamais fait partie de ses plans. Déjà que s'occuper des enfants, notamment celui de la voisine a été une vraie catastrophe alors devoir gérer un mini être à plein temps, ça relève presque du miracle. Les pensées se bousculent dans sa tête et pourtant à aucun moment, elle n'ose imaginer Aubrey en mère. La brune se sent d'autant plus blessée de ne pas avoir été mise dans la confidence de cette grossesse. Aubrey décide de lui apprendre cette grossesse après cinq mois. Craignant-elle que Maia la force à avorter ? Mais le verdict tombe quelques secondes plus tard, laissant Maia une nouvelle fois dans l'incompréhension. Comment ne pouvait-elle pas être au courant ? Ce ventre ça ne passe pas inaperçue pourtant. « OH ! » s'exclame-t-elle, en découvrant qu'il est question d'un déni de grossesse. Maia ne trouve rien de mieux que de prendre sa meilleure amie dans ses bras. Elle ne peut que comprendre sa peine, ce déni c'est l'une de ses plus grosses peurs. Aubrey ne mérite pas ça. Cet enfant, elle ne l'a pas choisit. Le prénom de Jeffrey est évoquer rapidement, comprenant qu'il est le père de l'enfant. Bien qu'elle ne porte pas l'homme d'affaires dans son cœur, elle a besoin de savoir ce qu'il en est. « Il a réagit comment ? » demande-t-elle en fixant Aubrey. Histoire qu'elle sache si elle doit aller le tuer ou s'il a le droit à un peu de sursis encore. Outre Jeffre, ce qui inquiète le plus Maia : c'est Aubrey. Comment gère-t-elle ça toute seule depuis des jours ? « Tu fais déjà pipi toutes les trente secondes, ça ne change pas vraiment. » souligne-t-il, espérant voir apparaitre un joli sourire sur son visage. « Je suis là, mon chat. » annonce-t-elle en venant déposer sa main sur le bras de la blonde. Si Maia a été absente de la vie d'Aubrey durant de longues semaines, elle ne veut plus jamais faire la même erreur. Elle refuse d'abandonner sa meilleure amie une seconde fois, encore moins quand elle ressent cette détresse sur son visage. « On aurait pu aller dans un autre pays pour avorter, mais j'ai envie que tu restes en vie. » déclare-t-elle. « Ou ... On peut le laisser devant une caserne de Chicago, avec un peu de chance c'est Mason qui deviendra papa. » ajoute-t-elle en riant avant de faire une grimace. « Non, c'est une mauvaise idée. Oublie ! » menace-t-elle en pointant sa meilleure amie du doigt. « Peut-être que tu vas finir par te découvrir une fibre maternelle. » dit-elle simplement, en haussant les épaules. C'est tout ce qu'elle espère pour Aubrey. Encore faut-il que cet enfant arrive jusqu'à son terme et que le couple décide de le garder. Ca c'est une autre histoire que Maia va suivre de très près. En étant absente quelques jours, Aubrey semble aussi être passer à côté des derniers nouvelles. Maia taira l'infidélité de son couple. Son regard se fronce légèrement à l'évocation de Stella. « Tu as oublié ? » demande-t-elle en la fixant. Face à l'incompréhension de la blonde, elle est obligée d'éclairer sa lanterne. « Nick est mort. » annonce-t-elle directement. « Je pensais que tu étais au courant, de toute évidence non. » ajoute-t-elle. Ceci expliquant le pourquoi du comment l'absence de Stella aujourd'hui et depuis plusieurs jours également. Maia avait donc été seule à gérer le navire à son grand désarroi.

@Aubrey Milligan

@Maia Matthews

Ce déni de grossesse représente tout ce qui pouvait lui arriver de pire. A ce stade de la grossesse, il n’y a rien qu’elle puisse faire pour l’interrompre - du moins rien de légal. Aubrey se sent prise au piège, trahie par son corps qui n’a laissé entrevoir aucun signe avant coureur. Elle aurait préféré apprendre cette grossesse plus tôt, à une période où l’avortement était encore possible. Que cet enfant soit de Jeffrey ou d’un autre homme ne change absolument rien à son ressenti : elle ne veut pas d’enfant. Au contraire de Jeffrey, justement, qui n’a pas pu retenir un sourire en apprenant qu’elle était enceinte. « Il était presque… Heureux. On n’a jamais abordé la question des enfants avec Jeffrey. Je savais pas qu’il voulait des enfants, je l’ai compris quand je lui ai annoncé. » Qu’ils ne soient pas sur la même longueur d’onde lui a brisé le cœur, et elle sent qu’elle ne pourra pas s’empêcher de prendre son souhait en compte lorsque l’heure viendra de décider ce qu’ils veulent faire de leur enfant. « Mais il respecte ce que moi je ressens, il m’a dit que je n’étais pas obligée de devenir maman si ce n’est pas ce que je veux, et qu’on pourrait toujours trouver des personnes prêtes à l’adopter. » Aubrey baisse les yeux sur ses mains qui tremblent. « Il m’a aussi dit que même s’il aimerait avoir des enfants, il veut surtout être avec moi. » Avec ou sans enfant. Un aveu qui l’a énormément rassurée. Tout comme elle est rassurée de pouvoir compter sur Maia. La brune représente sans l’ombre d’un doute son pilier le plus solide, la personne qui l’a soutenue à de nombreuses reprises et qui l’a aidée à lutter contre vents et marées. Savoir que Maia reste à ses côtés la soulage d’un poids. La brune parvient même à lui arracher un rire en proposant d’abandonner l’enfant devant une caserne de pompiers. « T’es sûre que je dois oublier ? Je trouve que c’est pourtant une très bonne idée. » Pour elle en tout cas. Sauf si Aubrey se découvre une fibre maternelle insoupçonnée. Elle secoue légèrement la tête, puis hausse les épaules. « J’ai de gros doutes sur la question. J’ai même pas eu le droit à un modèle maternel acceptable, comment je suis censée faire avec mon propre enfant ? » Qu’elle demande en lâchant un rire nerveux. Peut-être devrait-elle tout simplement prendre exemple sur la mère de Maia, cette femme exceptionnelle qui lui a souvent donné l’impression d’être sa propre fille.
Maintenant que la bombe est lâchée et qu’Aubrey a la certitude de ne pas vivre cette situation seule, elle s’autorise à relâcher la pression. A penser à autre chose qu’à cette grossesse. Bien que son monde à elle ait cessé de tourner après avoir appris qu’elle était enceinte, ce n’est pas le cas du monde extérieur. Aubrey remarque l’absence de Stella et s’en inquiète, loin de penser qu’il y a un drame derrière. « Oublié quoi ? » Les sourcils d’Aubrey se froncent. Il lui semble avoir lu quelque part que les pertes de mémoire étaient fréquentes pour les femmes enceintes. Peut-être en est-elle effectivement victime ? Elle compte sur Maia pour combler ce trou. Ses yeux s’écarquillent et deviennent ronds comme des billes. « Pardon ? Quoi ? Nick est mort ? Mort comme dans ‘il ne respire plus et il a été enterré’ ? » La blonde ne portait pas le fiancé de Stella dans son cœur et a souvent menacé de le tuer elle-même. Pourtant, elle tombe des nues en apprenant la nouvelle. « Comment j’ai fait pour louper ça ? J’ai dû rater le message ou l’appel de Stella, » admet-elle d’une petite voix, carrément honteuse et embarrassée. Elle culpabilise de ne pas avoir été la, de n’avoir pensé qu’à son malheur à elle pendant que sa meilleure amie traversait cette épreuve difficile. « Il est mort de quoi ? Et quand ? Comment va Stella ? » Aubrey compte sur Maia pour lui faire un rapport détaillé de la situation.

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Maia n'a jamais cacher son aversion pour Jeffrey. Ce n'est un secret pour personne, pas moins pour Aubrey, ni pour le principal intéressé. Maintenant qu'il y a un bébé dans l'équation, Maia comprend que ça va être difficile de faire abstraction de cet élément. Elle était persuadée qu'il ne serait d'une passade dans la vie d'Aubrey, trouvant que sa meilleure amie mérite bien mieux. Bien qu'elle ne le porte pas dans son coeur, elle doit avouer qu'elle est satisfaite d'entendre ce qu'elle entend à son sujet. Il ne souhaite pas mettre une pression sur les épaules d'Aubrey et semble vouloir respecter son choix. Et ça, c'est le plus important pour Maia. « Je ne m'attendais pas à autant de compassion de sa part. » avoue-t-elle. Pour une fois, Maia n'aura pas envie de le tuer avec une agrafeuse. « La décision te revient et je sais que tu prendras la bonne. » ajoute-t-elle. Après tout c'est dans le corps d'Aubrey qu'est en train de grandir un petit être. C'est elle et unique elle qui a le droit de choisir ce qu'elle souhaite pour l'avenir. Qu'importe sa décision, Maia sera là pour la soutenir dans cette dure épreuve. Elle soumet d'ailleurs plusieurs hypothèse pour l'abandon de cet enfant, afin de parvenir à faire sourire sa meilleure amie. « Non, ça risque de me retomber dessus. Et je ne suis pas prête moi non plus. » précise-t-elle. Heureusement, ça n'est pas dans les projets d'Aubrey de laisser son enfant devant une caserne. Dans le fond, Maia est certaine qu'Aubrey va finir par se découvrir une fibre maternelle qu'elle n'aurait jamais soupçonné. « Je me sens tellement impuissante, de ne pas savoir comment t'aider sur le sujet. » dit-elle. Maia, elle aime avoir le contrôle sur tout. Mais là, elle sent qu'elle n'a pas la main sur la situation et ça la dépasse de ne pas trouver les mots justes pour rassurer Aubrey. « Je ne dis pas que j'ai la meilleure mère au monde, mais elle serait très ravie que tu la prennes en tant que modèle. » souffle-t-elle en posant sa main sur celle de sa meilleure amie. Et Maia sait que dès que sa mère sera au courant de cette grossesse, elle va être aux anges. C'est même possible qu'elle cuisine pendant des heures, juste pour faire plaisir aux papilles de la blonde, au détriment de celles de la brune. En parlant de brune, l'autre brune du trio est absente. Une absence qu'Aubrey relève, cherchant des explications. L'incompréhension se lit des deux côtés. Maia ne saisit pas pourquoi Aubrey pose cette question, c'est évident pourtant. Plus, elle avance dans ses explications, plus elle réalise que la blonde n'est au courant de rien. Nick, le petit-ami de Stella est décédé. La nouvelle surprend Aubrey. « Oui et oui ! » dit-elle pour confirmer les propos d'Aubrey. « J'aurais peut-être du t'appeler, je pense que ça a déjà été difficile pour elle de me l'avouer alors devoir le dire une nouvelle fois ... » suppose-t-elle, en regardant son amie. Maintenant, elle était au courant. « On ne sait pas, enfin je sais qu'il y a une autopsie en cours pour déterminée la cause de la mort. Il a été retrouvé mort au début du mois dans son bureau et ils ont ouvert une enquête. » explique-t-elle, essayant tant bien que mal de se souvenir des éléments que Stella lui avait confier. « Pas bien, comment tu voudrais qu'elle aille bien après ça ? » déclare-t-elle. « C'est délicat comme situation, puis j'ose pas insister pour la faire sortir. Et elle ne répond qu'à un message sur six ... » confesse-t-elle, un peu désemparée par la situation une fois encore. « Et je ne peux décemment pas lui dire qu'elle sera bien mieux sans lui. » dit-elle en grimaçant. Et elle sait que sur ce point, Aubrey sera d'accord avec elle. « Tu penses qu'on devrait passer la voir ? » demande-t-elle, cherchant à connaitre l'avis d'Aubrey sur le sujet. Aubrey n'a qu'un mot à dire pour qu'elle lâche tout ce qu'elle est en train de faire.

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@Maia Matthews

Bien que Maia ne porte pas Jeffrey dans son cœur, elle ne peut rien lui reprocher quant à sa réaction concernant cette grossesse. Il s’est montré incroyablement patient et compréhensif envers Aubrey. La blonde ne s’est jamais sentie autant aimée et respectée, parce que même s’il aimerait fonder une famille, il met la volonté d’Aubrey sur un piédestal. Il a aussi apaisé ses craintes en évoquant des solutions comme l’adoption. Porter un enfant ne veut pas nécessairement dire qu’elle doit assumer le rôle de mère, pas si elle ne le souhaite pas. Mais est-elle capable d’abandonner cet enfant, qui est aussi celui de Jeffrey ? C’est la grande question du moment à laquelle Aubrey ne peut pas répondre. Elle aimerait qu’on l’aide à y voir plus clair, mais comme le souligne Maia : la décision lui revient. Dans sa réflexion, la blonde se demande aussi si elle peut être une bonne mère. Elle n’a jamais éprouvé le besoin ou l’envie de fonder une famille, et on ne peut pas dire qu’elle ait bénéficié d’un modèle maternel exemplaire. Aubrey a peur d’avoir cet enfant, de l’élever, et de reproduire les mêmes erreurs que sa propre mère. Une situation qu’elle pourrait éviter en prenant plutôt exemple sur la mère de Maia. Un doux sourire étire les lèvres d’Aubrey. « Tu dis ça uniquement parce qu’elle a refusé de te faire des lasagnes au dernier repas de famille. » Un incident dont tout Chicago est probablement au courant. Aubrey se moque, mais elle comprend sa meilleure amie : les lasagnes de Madame Matthews sont exceptionnelles. « Mais si jamais je garde ce bébé, il y a de fortes chances pour que je la sollicite beaucoup. » Il y a également de fortes chances pour que cet enfant voit la mère de Maia bien plus souvent que celle d’Aubrey. La comptable se sent plus en confiance avec la mère de Maia que la sienne.
La blonde n’est pas la seule à traverser une épreuve difficile. Alors qu’elle s’inquiète de l’absence de Stella, elle apprend le décès de son fiancé. Un fiancé en carton, qui ne méritait cependant pas de mourir. Aubrey oublie instantanément sa grossesse, préoccupée par son autre meilleure amie qui doit probablement avoir le moral plus bas que terre. Comment a-t-elle fait pour passer à côté de l’annonce ? Aubrey se le demande et elle a honte. Maia suppose qu’elle était peut-être la seule au courant. « Oui, c’est vrai. Je ne veux même pas imaginer comment elle a dû se sentir. » Même si Nick était le pire des hommes, il était son fiancé et Stella l’aimait du plus profond de son être. La raison de sa mort reste a priori un mystère tout entier à élucider. « Ils ont ouvert une enquête ? Quelqu’un l’a tué ? » Cette histoire lui glace le sang, et elle regrette d’autant plus de ne pas pouvoir voir Stella, de ne pas pouvoir la rassurer. Maia lui explique que la situation est délicate et que Stella répond à peine à ses messages. « Non, c’est définitivement pas le truc à lui dire. Même si, bon… » Elle adresse à Maia un regard entendu. Elles partagent toutes les deux le même avis sur Nick et malgré leur manque de tact et de délicatesse dans beaucoup de situations, elles sont assez intelligentes pour savoir qu’elles ne peuvent pas en faire part à Stella. « Je sais pas. D’un côté j’ai envie de te dire oui parce que je n’ai pas envie qu’elle passe ses journées seule à se morfondre. De l’autre, je ne pense pas que ce soit une bonne idée d’aller chez elle de manière forcée. » Depuis le début de leur amitié, les trois femmes savent qu’elles peuvent compter les unes sur les autres à toute heure du jour et de la nuit. Si Stella avait envie de les voir, elle les aurait appelées depuis longtemps. « C’est peut-être mieux de lui laisser le temps dont elle a besoin. On peut lui envoyer un message pour lui dire qu’on est là si elle a besoin, mais je pense qu’elle le sait déjà. J’ai pas envie de la brusquer et qu’on soit trop envahissantes. C’est important qu’elle fasse son deuil, je pense, avec ou sans nous. » Et si Stella manifeste le besoin d’avoir ses meilleures amies à ses côtés, elle n’aura qu’un message à envoyer pour qu’elles rappliquent. Aubrey pousse un long soupir avant d’attirer Maia contre elle pour un énorme câlin. Les marques d’affection sont rares entre elles, mais tellement importantes. « Ça va aller, hein ? » Pour elle, pour Stella et pour Maia. Elle a juste besoin d’être rassurée pour l’ensemble. « Merci de toujours être l’amie incroyable dont on a besoin. » Ce n’est pas toujours rose entre elles, mais leur amitié reste unique et inébranlable. Malgré les périodes de guerre froide parfois et les conflits, Aubrey sait qu’elle pourra toujours compter sur Maia.