I always let you down, still I found you next to me [June]

Cela faisait plusieurs jours déjà que je n’avais pas été travailler. J’avais envoyer un message à John pour le prévenir, pour lui dire que l’état de santé de ma mère s’aggravait. Cela lui avait suffit et il m’avait juste apporté son soutien. A partir de ce sms, je n’avais plus répondu à personne, même pas à June et si je ressentais une pointe de culpabilité à chaque fois que je pensais à ma petite amie, j’étais aussi pour le moment incapable de lui faire face. Evidemment elle était au courant pour ma mère et son cancer, je ne lui avais rien caché et j’étais sûr de pouvoir compter sur son soutien si je prenais la peine de répondre à au moins l’un de ses SMS, mais je ne pouvais pas. Pour l’instant ma priorité c’était ma famille. Ma mère était à l’hôpital pour des embolies pulmonaires et avec Olivia on accusait le coup. C’était plus simple de rester avec Olivia, de se soutenir du mieux qu’on pouvait. Elle avait besoin de moi, autant que j’avais besoin d’elle. Notre grande sœur s’occupait de notre père. Au final les rôles étaient plutôt bien répartie. J’avais conscience d’être le petit ami le plus ridicule du monde. J’avais promis à June de ne plus la faire souffrir et j’étais en train de faire tout le contraire. J’étais encore en train de broyer du noir quand Olivia me poussait du canapé « Va la retrouver t’en a besoin, je suis assez grande pour m’occuper de moi » Je ne doutais pas de sa capacité à se gérer toute seule, mais la situation était délicate. « Elle doit sûrement me détester » Et elle aurait raison, je l’avais ignorer de la pire des façons possible, sans même lui donner une explication. Olivia secouait la tête et tentant de me sermonnait. Cela me faisait sourire de me faire réprimander par ma petite sœur, mais en même temps elle avait totalement raison. Il était temps que je fasse preuve d’un peu plus de courage.
Je passais rapidement par la salle de bain pour prendre une douche et me changer et j’indiquais à Olivia que j’allais chez June. Le chemin était rapide, peut-être même un peu trop et j’appréhendais sa réaction. Avait-elle pensé que j’allais encore l’abandonner sans un mot ? Cela ne serait pas étonnant. J’avais dû faire beaucoup de dégâts sur la confiance que j’avais réussi à regagner. Je prenais mon courage à deux mains et je frapper à la porte de sa colocation en espérant que ce soit elle qui vienne m’ouvrir. Mes prières étaient exaucées et en la voyant, je me sentais si con que je ne savais plus quoi dire. Je la regardais, je la détaillais presque pour essayer peut-être de capter dans quel état d’esprit elle était. Elle ne semblait pas contente de me voir et je pouvais la comprendre. Inquiète aussi peut-être ? Cela pourrait m’aider. « Avant que tu me claques la porte au nez, laisse-moi t’expliquer s’il te plaît » Je comptais sur sa compassion, sur son amour et sur le fait qu’elle avait souvent du mal à me dire non. « Je sais que j’ai agis comme un con et je suis sincèrement désolé » M’excuser me semblait être un bon commencement vers le chemin de la réconciliation. « Si cela ne pas te rassurer, ou faire en sorte de moins me détester, mais ces derniers jours je n’ai répondu à personne. Vraiment personne » Pas même Ryan, pas même Danny, j’avais tout simplement fait le mort.

@Andrea Ackerman

June apprend l’absence de son petit-ami par le biais d’un collègue et elle n’a le droit à aucune explication. Son premier réflexe est d’envoyer un message à Andrea pour s’assurer que tout va bien. Qu’il ne réponde pas tout de suite ne l’inquiète pas outre mesure. Elle suppose que s’il est malade, répondre à ses messages doit être la dernière de ses priorités. June lui laisse le temps dont il a besoin, et assure son rôle de DJ comme elle le ferait normalement. Quand elle n’obtient toujours aucune réponse au lendemain matin, June commence à se sentir contrariée, mais l’inquiétude prime toujours. Elle envoie un second message et fixe son téléphone plusieurs longues minutes dans l’espoir de recevoir un signe de vie de la part d’Andrea. Toujours rien, silence radio. June regrette de ne pas avoir un moyen pour contacter l’une de ses sœurs, juste pour se rassurer. June imagine tout et son contraire, tandis qu’une boule se forme au creux de son estomac. Elle espace ses messages de plusieurs heures à chaque fois, tous laissés sans réponse. Andrea n’a jamais été un champion pour répondre aux messages, mais il ne l’a jamais ignorée aussi longtemps. Au bout de plusieurs jours, ce n’est plus de l’inquiétude qu’elle ressent. Juste de la colère et de la contrariété. Son cerveau ressasse de vieux souvenirs, et certaines blessures se rouvrent doucement. Ce n’est pas la première fois qu’Andrea la ghoste. Il l’a déjà fait par le passé, quand il est parti faire son tour du monde sans prendre la peine de lui dire au revoir. Sauf que si l’histoire se répète maintenant, June n’est pas sûre de pouvoir l’encaisser. S’ils n’étaient pas officiellement en couple la dernière fois, ils le sont aujourd’hui. Qu’il puisse l’abandonner à nouveau sans un mot lui donne la nausée. June cesse de lui écrire, sans pour autant arrêter de surveiller de téléphone de manière un peu trop régulière. Juste au cas où.
La blonde s’occupe l’esprit du mieux qu’elle peut. Elle passe du temps avec Joyce et Elena, et quand elle reste à l’auberge, c’est pour mieux se réfugier dans la musique. Les rares pauses qu’elle s’autorise sont prévues pour ses siestes quotidiennes. Et justement, elle s’installe à peine sur son lit quand elle entend frapper à la porte. June espère que l’un de ses colocataires se charge d’ouvrir, et puis finalement elle se retrouve à le faire. June se fige quand elle trouve Andrea derrière la porte. Le même Andrea qui n’a pas été fichu de répondre à ses messages. Son petit ami avec qui elle pensait que tout était fini. Elle le dévisage sans rien dire alors que son cœur se met à battre un peu plus fort. June n’arrive pas à savoir si elle se sent soulagée ou en colère. Sans doute un peu des deux. Quand il lui dit être conscient d’avoir agi comme un abruti, c’est surtout la colère qui prend le dessus. June comprend qu’il n’était pas en train de la quitter. Il a simplement décidé de ne pas lui donner de signe de vie pour une raison qui lui échappe. « Oui, un gros con. » La voix de June tremble. Elle essaye de soutenir son regard, sentant déjà les larmes monter, et elle se maudit de toujours pleurer aussi facilement. « Je te déteste pas, mais ça me rassure pas vraiment non plus. Je m’en fous des autres. » Il se comporte comme il veut avec ses potes. June, elle s’attend à un meilleur traitement de faveur. D’un geste rapide, elle essuie les larmes qui menacent de couler et s’écarte de la porte pour le laisser entrer. Parce qu’elle n’a pas envie d’avoir cette conversation avec Andrea à la vue de tous, elle prend la direction de sa chambre et il la suit sans dire un mot. Une fois la porte refermée derrière eux, June se tourne vers lui et réclame des explications. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi t’as répondu à aucun de mes messages ? » La jeune femme croise les bras contre elle, et tandis qu’il s’assoit sur le lit en l’invitant à en faire autant, June reste debout. Elle se connaît et sait qu’elle ne va pas lui en vouloir longtemps, surtout s’il avait une bonne raison de faire le mort, mais pour le moment elle veut surtout qu’il comprenne à quel point elle lui en veut.