not all heroes wear capes (corey)

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not all heroes wear capes
w/ ✰ corey & jillian
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Jillian se réveille encore une fois : seule. Elle est une fois encore déçue que Brane abandonne son lit, pour aller bosser. Puis, Jillian se souvient qu'il faut de l'argent pour payer les factures. L'actrice pourrait largement l'entretenir, mais son mari semble beaucoup trop fier pour abandonner son métier. Le fait reste, qu'elle se réveille encore seule. Après avoir envoyer un message à Brane l'accusant de l'avoir lâchement abandonner, Jillian débute sa matinée par sa course quotidienne. Dix kilomètres plus tard, une douche prise : la journée de Jillian est prête à commencer officiellement. Au programme : Jillian doit faire de la compote étant donner que Brane a finit hier le dernier pot, mais aussi relire son script pour sa scène de demain. Et vu l'heure, l'actrice à largement le temps de faire ses deux actions dans la matinée. Autrement dit, elle va devoir s'occuper cet après-midi. Mais avant de songer à une activité dans l'après-midi, Jillian s'affaire en cuisine. Une musique d'ambiance, la voilà en train d'éplucher avec soin les pommes. Elle les découpe, puis les balance dans son thermomix. Elle y rajoute une cuillère de sucre vanille fait maison ainsi qu'un soupçon de cannelle. Jillian lance le mode et laisse l'appareil faire tranquillement. Pendant ce temps, Jillian en profite pour faire la vaisselle des ustensiles qu'elle a utiliser. Armée de son éponge, elle s'applique à sa tâche. Si tout se déroule bien, les dix premières secondes la suite ne se passe pas comme prévue. Le robinet saute et l'eau jaillit tel un geyser. Jillian crie en tentant de combattre l'eau. Ce qu'elle réussit, en parvenant à fermer la vanne. Maintenant, elle est trempe. Immédiatement, Jillian pense à contacter Brane pour l'avertir de cet incident. Mais vu sa réaction l'autre jour pour le rongeur, elle n'a pas envie qu'il lui interdise l'accès à la cuisine. Son choix se porte donc naturellement vers Corey. Après quelques échanges de messages, il l'informe qu'il va venir lui porter secours. Peut-être même avec une cape rouge, qui sait ? En l'attendant, Jillian observe avec attention le mitigeur, qui est désormais en deux parties. Elle tente plusieurs choses mais rien ne semble fonctionner, elle se fait toujours mouiller. Elle préfère donc attendre l'homme de la situation. En parlant du loup, Jillian va lui ouvrir. « Tu as fais vite. Tu étais dans le coin ? » demande-t-elle. Finalement, Corey avait peut-être réellement une cape et des supers pouvoirs. « On ne se moque pas. » s'empresse-t-elle de dire, parce qu'elle le connait l'animal. « Je voudrais bien t'embrasser, mais je suis trempée. Et non, Brane n'a pas encore dit oui pour la piscine. » explique-t-elle. Bon à défaut, Jillian elle voudrait bien un jacuzzi mais elle oublie qu'elle n'est pas totalement chez elle. « C'est dans la cuisine qu'à lieu le crime. » dit-elle en prenant la direction de la pièce, afin de montrer les dégâts à Corey. « J'étais en train de faire ma vaisselle, ce qui est idiot tu me diras alors qu'il y a un lave-vaisselle. Et ... » raconte-t-elle, avant de prendre la partie du mitigeur dans sa main et de la montrer à Corey. « Cette chose a sauter et maintenant je ne sais pas quoi en faire. Je sais que ça va sur le machin mais ... Bref, tu sais que je suis limitée pour ce genre de chose. » déclare-t-elle. Jillian hormis faire de la compote, elle ne sait pas faire grand chose. Elle est prête à suivre les indications de Corey s'il a besoin d'aide. D'être juste sa petite main. Le reste, c'est pour sa pomme.

@Corey Wilcox

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• @jillian pierce
Truffe humide contre sa joue, petit couinement et une queue qui vient cogner la couverture à rythme régulier. Corey, il sait bien ce que ça signifie — Peaches is up and Peaches is ready to have some fun — mais il profite des derniers instants de sommeil, espère que l’illusion d’un lui endormi suffira à détourner la chienne de ses plans (machiavélique) pour le tirer du lit. Peine perdue. Elle s’en prend maintenant à l’édredon et il la sent qui tire sur le côté jusqu’à ce qu’il n’ait de couverture pour le couvrir et qu’un vent frais et matinal ne vienne achever de le réveiller. « Peaches, » qu’il grommelle en tendant une main vers là où l’animal se trouvait quelques instants plus tôt. Mais la chienne est maligne et a déjà fuit le lit pour aller récupérer sa balle qu’elle laisse tomber non pas à côté mais bien sur sa tête, jappe d’excitation, fait rebondir le matelas et d’un coup, il entend ses petites griffes qui résonne contre le sol de sa chambre. Alright, elle gagne. Un coup d’oeil au réveil et il réalise pourtant qu’il est bien trop tôt pour être ainsi arraché de Morphée, le jour luttant à pointer son nez derrière ses rideaux tirés et il étouffe un premier bâillement, un second, s’étire et s’efforce de suivre Peaches à travers l’appartement. Il lui doit au moins ça, à son puppy ; de l’obliger à se sortir du lit, l’obliger à garder un certain rythme, maintenant qu’il a terminé de squatter chez Sofia pour combler ses journées et il sait qu’il devrait en toucher un mot à Lauren ou Declan (ou juste n’importe qui plutôt que de prétendre que son arrêt maladie s’éternise). Le courage lui manque pourtant, la peur des regards qui lui seraient lancés (et qu’il a déjà connu), du jugement qui sera porté ; alors il se motive, Corey, à ne pas passer la journée enfermé comme les précédentes, même s’il ignore bien ce qu’il va pouvoir faire, qui il va bien pouvoir voir — tout le monde ayant un emploi, des activités, un moyen de s’occuper l’esprit autrement qu’en passant sa journée devant la télévision — bien qu'il prenne le temps de mater un documentaire sur la chasse à un serial rapist en Arizona dans les années quatre-vingt. Il envisage une séance ciné (pour changer de Netflix) quand il reçoit un sms et baisse les yeux, découvre un appel à l’aide de Jillian. Il sourit, Corey, le côté drama queen de sa pote de longue date ressortant rien qu’à travers un texto. Il promet d’arriver vite, sans savoir ce qui l’attend, sans penser à demander ce qu’il y a pour lui en retour (ce qu’il se promet de réclamer avant même d’entrer chez l’actrice). Relevant la tête, il s’aperçoit qu’il n’est qu’à deux pas de chez la jeune femme — croise les doigts pour ne pas avoir à croiser Brane mais assume que si elle l’a contacté lui, c’est que son mari ne doit pas traîner dans les environs. Il ne traîne pas, Corey, les mains dans les poches jusqu’à pouvoir sonner, étouffant un nouveau bâillement (foutu Peaches, ça va qu’elle est cute comme tout) et la porte s’ouvre rapidement sur une Jillian dégoulinante d’eau, des cheveux aux vêtements. Il dévisage, la regarde s’égoutter sur le palier, les questions posées mettant plusieurs secondes à lui parvenir, sous le choc de la trouver ainsi. Il a déjà un sourire plaqué aux lèvres, Corey, une remarque sur celles-ci, mais elle l’en empêche et il ravale son amusement du mieux qu’il peut, essaie de forcer son visage à reprendre des traits sérieux. « Oh, donc t’as décidé de plonger dans le bain toute habillée pour montrer ton mécontentement ? » Il ne retient pas la raillerie — ni elle, ni les suivantes qui lui viennent déjà à l’esprit, plus fort que lui, dans ses habitudes de se montrer sarcastique. Il entre d’un pas, referme la porte derrière lui avant de suivre Jillian à la trace, plutôt littéralement, il lui suffit de voir la coulée d’eau sur le sol pour savoir par où elle est passée. Et il ne tarde pas à découvrir une cuisine détrempée, à l’instar de la propriétaire des lieux, le robinet de l’évier éjectant des gerbes et des gerbes d’eau dans tous les sens, inondant tout sur son passage. « Ah bon ? Je pensais pourtant que t’avais passé ton diplôme de plombier pendant ton absence. Tu me déçois, Jill. » Il ricane avant de récupérer le mitigeur dans sa main, et de s’arrêter, l’autre main levée. « Qu’est-ce que j’y gagne ? » Parce que tout travail mérite salaire (même s’il se contentera volontiers d’un café ou d’un dessert, Corey n’est pas tant fixé sur l’argent que ça). Il passe ensuite sous l’évier pour couper l’arrivée d’eau et ainsi limiter les dégâts le temps des réparations. « Et je te confirme, pourquoi faire la vaisselle quand les laves-vaisselle sont là exprès pour ça ? » Un sourcil qui se lève, le regard interrogateur en direction de la jeune femme. « Tu peux mettre un tuto ? Parce que et je suis très flatté que tu aies foi dans mes talents mais j’ai jamais vraiment fait ça avant… Puis si t’as, je sais pas, un tournevis ou des outils, on sait jamais. » C’est plus en prévision, histoire de tout avoir déjà sous le coude en cas de besoin plutôt que d’avoir à tout mettre sur pause le temps de fouiller le fin fond du garage (encore faut-il espérer que Jill sache où se trouvent les outils).

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w/ ✰ corey & jillian
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Jillian pense que cette maison a une dent contre sa personne. A chaque fois qu'elle se retrouve seule, sans la présence de Brane : il se passe quelque chose d'inhabituel. La dernière fois c'était la présence d'une souris. Maintenant c'est le mitigeur qui saute et qui inonde la cuisine. Sa première réaction est de contacter Brane mais puisqu'il travaille, il est plus sage de le laisser en dehors de cette histoire. Puis accessoirement, Jillian tient à sa vie. Elle est encore jeune pour mourir. Elle n'est pour l'instant pas prête à mettre un Brane en colère. L'actrice est certaine qu'elle peut trouver une solution d'elle-même. ~~Faux~~. Elle ne tarde pas à contacter Corey, son meilleur ami. Son ami arrive rapidement à la rescousse. Vu sa tête, Jillian sait qu'il se pose un million de questions vu la façon dont elle l'accueille, c'est à dire trempée. L'actrice le stoppe immédiatement, sentant venir les commentaires. Mais forcément, c'est plus fort que lui et ça sort. « Gnia, gnia, gnia. » dit-elle, en tentant de l'imiter. Elle lui offre même une petite moue avant de lui tirer la langue. Jillian : cinq ans. « Mais je compte sur ta présence pour venir revendiquer mes droits pour avoir cette piscine. » annonce-t-elle. Peut-être que Corey aura plus d'impact qu'elle. ~~Ou pas~~. « Imagine, on pourra faire pleins de longueurs. » ajoute-t-elle, pour le rallier à sa cause. Ils pourront en profiter pleinement pendant que Brane travaille. Jillian s'y voit déjà. Enfin avant d'y penser pleinement, elle doit réparer l'urgence en cuisine. Elle laisse Corey s'imprégner des lieux. Son savoir la dépasse, c'est certain. « AH ! Tu penses que j'ai un avenir dans la plomberie ? Mais je ne pense pas avoir les critères nécessaires pour. J'ai pas le souvenir qu'on voit la raie de mes fesses quand je me baisses, ça va poser problème. » dit-elle, en feintant d'être un peu déçue par cette conclusion. « Ma reconnaissance éternelle ? » déclare-t-elle. D'accord, vu la tête de son ami ça ne semble pas suffisant. « J'ai fais de la compote. Et ... Je dois aller à une avant-première le mois prochain donc tu peux être mon +1. » propose-t-elle. Elle sait d'avance que Brane ne voudra pas venir, mais elle sait aussi que Corey a toujours été friand de ce genre de chose. Bon après s'il ne veut pas, elle trouvera bien une autre personne pour. Jillian espère quand même que ses propositions sont suffisantes pour lui, parce qu'elle n'a plus de joker dans sa manche. « Je ne sais pas Corey. Aujourd'hui, je me sentais d'humeur à faire la vaisselle. Je pensais que j'allais être en pleine osmose elle et moi. Mais cette cuisine à une dent contre moi. Je pense qu'elle tente de me faire passer un message. » annonce-t-elle. Maintenant, Jillian a saisit le message. Elle ne fera plus la vaisselle à la main. ~~La prochaine fois c'est le lave-vaisselle qui rend l'âme c'est certain~~. « J'ai confiance en toi, tu vas faire des miracles. » dit-elle pour l'encourager. Elle lui offre même une petit tape sur l'épaule, c'est cadeau, c'est gratuit. « Des outils ... ? » répète-t-elle, en tentant de chercher dans son esprit l'emplacement de ces objets. Elle est tenter d'envoyer un message à Brane, mais elle se souvient qu'elle va se faire griller direct. « Bon, toi tu cherches le tuto. Moi je pars à la chasse aux trésors ! » déclare-t-elle, en prenant la direction de la terre promise : le garage. Jillian ne se souvient plus la dernière fois qu'elle a mit les pieds ici. ~~Dix ans peut-être~~. Après plusieurs minutes de recherche, l'actrice trouve ce qui ressemble à une caisse à outils. « OUI ! » crie-t-elle quand elle en découvre le contenu. Non certaine de savoir quel objet, elle doit prendre, elle prend l'ensemble avant de revenir vers Corey. « J'ai trouvée ça. » annonce-t-elle, en lui montrant le résultat de sa recherche. « Et j'ai pris aussi du scotch. J'me disais si on le recolle ni vu, ni connu, Brane il ne va y voir que du feu. » dit-elle, toute fière de son idée. « Tu vois que la blonde, elle a des idées de génies parfois. » déclare-t-elle. L'actrice pose toute son attention vers Corey, prête à écouter la moindre de ses directives.

@Corey Wilcox

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• @jillian pierce
Il essaie, Corey, de ne pas rire — il essaie vraiment, du mieux qu’il peut, en se mordant la lèvre inférieure, en essayant de Jill. Il essaie, donc, mais il échoue alors qu’elle lui répond avec la verve dont elle est capable sur l’instant, le rire qui éclate malgré lui et il secoue la tête, les épaules qui se secouent de plus belle alors qu’il entend ses pas effectuer ce petit claquement mouillé sur le sol. « Heureusement que t’es actrice et pas imitatrice, » ne peut-il pas s’empêcher d’enfoncer, se retenant de justesse de lui rendre sa langue tirée ou d’un joli pied de nez pour gagner le concours du plus enfantin. Mais ils se connaissent depuis trop longtemps, les deux, pour s’arrêter à l’échange sur le palier et il la suit, Corey, en se retenant de glousser tout au long du chemin qui sépare l’entrée de la cuisine où a eu lieu le crime. « Bien sûr, tu peux compter sur moi. On ne voudrait surtout pas que tu choisisses finalement d’aller plonger dans la piscine du voisin par dépit. » Bien qu’il ignore, Corey, si les voisins en ont, eux, de piscine (il assume que oui, c’est les beaux quartiers ici et puis il s’est toujours figuré que tous les voisins des célébrités se doivent d’avoir les mêmes villas luxueuses, une salle de bain dédiée au spa et une immense piscine creusée dans le jardin). « Et puis, Brane ne peut rien me refuser. » Le sourire se fait plus ironique, le ton un peu plus grinçant — c’est que si Jillian a choisi de pardonner son époux, de le retrouver lui, leur mariage, Corey, lui, est celui qui peut se permettre de hold grudges pour deux, de se souvenir des mots qui ont été balancés à la blonde, qui l’ont fait pleurer. Celui qui peut ne pas aimer le compagnon de sa meilleure amie, donc. « Ah, les longueurs, tu viens de conquérir mon coeur, Jill. Tu sais définitivement comment m’amadouer. » La nouvelle ironie prononcée avec un regard levé au plafond — c’est que Corey, il ne voudrait surtout pas enticher sa résolution de ne pas reprendre le sport de façon régulière lui qui est si bien lancé dans sa paresse et flemmardise depuis des mois et des mois, maintenant. « Ah, je ne peux pas te dire, je vais pas te mentir, je n’ai pas pour habitude de regarder tes miches quand tu te baisses. Mais je peux faire un effort pour cette fois si tu aspires à remporter un prix en plomberie ? » Il n’insistera pas trop, toutefois — autant de peur de ce qu’il pourrait voir (il y a des parties de Jill qu’il préfère ne pas voir, la raie de ses fesses en fait partie) et intrigué de si ça suffirait pour annoncer un avenir radieux dans la profession. « Wait a minute, t’es en train d’insinuer qu’on voit mon cul quand je me baisse ? Et que tu mates ? » Une main se porte à son coeur, un air horrifié se forme sur ses traits — l’exagération est à peine visible, il en est certain. Avant que son regard ne se transforme pour devenir plus blasé à la récompense promise de Jillian ; pas que sa reconnaissance éternelle ne vaille pas grand chose, mais il préférerait encore quelque chose avec lequel il pourrait interagir. Ou utiliser. Ou manger. Il ne fera pas (trop) son difficile, Corey, sur la question. Et Jill, elle ne tarde pas à corriger, s’attirant tout de suite plus d’attention de la part du jeune homme. Compote et une avant-première, il aurait presque l’impression de toucher le jackpot (et sans doute qu’il devrait se dire que ça sent mauvais, cette double récompense, que ce n’est pas dans les habitudes de Jillian de se montrer aussi généreuse ou de ne pas tout dévoiler mais son estomac parle pour lui et la perspective de pouvoir de nouveau se montrer sur les tapis rouges le ravie d’avance). « Va pour la compote ET l’avant-première ! Tu promets que le film sera pas trop naze, hein ? » Il aurait sans doute dû demander avant d’accepter — bah, à défaut d’un film intéressant, il sait qu’il pourra toujours compter sur du bon champagne, de la bonne nourriture et la présence d’autres célébrités qui prendront un air sympathique (hypocrite) et lui parleront comme s’ils étaient grands amis avant de lui demander (à lui ou parfois à Jillian ou encore à quelqu’un d’autre) dans quoi ils ont bien pu le voir avant qu’il ne leur apprendre que oooooh nooooo he’s not famous, he isn’t even in the acting thing, just here to drink and be pretty. Ce qu’il fait de mieux. « Et le message serait de t’en tenir à l’écart ? » La raillerie de retour, le coin des lèvres relevés avant qu’il ne retrousse ses manches et ne s’accroupisse pour se tenir à niveau (ou presque) de l’arrivée d’eau. « Oui, des outils. Tournevis, marteau, scie, clous, vis… Euh, truc qui sert à savoir si un meuble est droit ou non… » Il grimace, ses connaissances en la matière plutôt limitées (du moins, il en ignore les noms mais sait à peu près s’en servir). « Enfin, tu peux éviter de ramener la scie et la perceuse, le b.a-ba devrait suffire t’inquiète. » Il se charge déjà de vérifier qu’elle ait bien couper l’arrivée d’eau afin de ne pas empirer les dégâts infligés à la cuisine avant de rouler des yeux tandis qu’elle s’éclipse et de sortir son téléphone. Il lance plusieurs tutoriels avant d’en trouver un qui lui semble plus compréhensible. Il le regarde à deux reprises le temps que Jill ne revienne, le relance du début avant de trouver un endroit où poser le téléphone. « Bien vu pour le scotch, j’espère qu’il est au moins transparent, sinon on va se faire choper… » Il sait de quoi il parle, Corey, il a déjà essayé de scotcher un truc cassé plus jeune (et il a ensuite essayé de faire porter le chapeau à Declan mais son père n’est pas entré dans le panneau, foutu flic) mais le gros scotch marron s’est tout de suite vu sur le métal gris. « Je n’ai jamais douté de ton génie. » Enfin, presque jamais, ce qui revient plus ou moins au même, right ? « Bon alors, apparemment, va falloir sortir la clé malle, la clé à mollette, un tournevis et encore d’autres trucs mais si t’arrives déjà à me trouver ça, je me débrouillerai pour le reste. » Il prend un air assuré alors qu’il avance la vidéo de quelques secondes, les traits devenus sérieux. « Alriiiiight, clé à mollette s’il-te-plaît. » Et il tend la main en direction de Jillian. « Putain, j’ai l’impression de devenir un chirurgien. Nurse, veuillez vous assurer que notre patient reste en vie. » Et il ricane tout seul, Corey, à se croire dans Urgences ou Grey’s Anatomy. « Tu pourras dire à ton producteur que si jamais vous avez besoin d’un chirurgien dans ta série, je suis votre homme. » On sait jamais.

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w/ ✰ corey & jillian
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Jillian est consciente qu'elle est totalement ridicule en accueillant son ami de la sorte. Mais, il y a plus urgent que sa tenue. Ce robinet fait des siennes, et elle désire que son mari ne soit pas averti de la situation. C'est pour cette raison que Corey est là. Corey ne serait pas Corey s'il ne se moquait pas. Jillian, elle entend les railleries de son ami mais décide de ne pas en tenir compte. Au contraire, il devrait la remercier. Grâce à elle, il pourra peut-être profiter de la future piscine à venir, autre que celle se réalisant dans la cuisine actuellement. « Qu'est que je ferais sans toi Corey ? Heureusement que j'ai un ami comme toi sur lequel je peux toujours compter et qui pourra m'empêcher d'aller faire trempette dans la piscine du voisin. » déclare-t-elle. Elle serait perdue sans lui, c'est un fait, une réalité. Ceci dit, Jillian, elle aimerait bien cette piscine dans les mois à venir. Elle compte une nouvelle fois sur le soutient de Corey dans cette épreuve. « Absolument rien, il t'aime comme son propre frère. » dit-elle en ironisant la chose. Ni Brane, ni Corey ne s'apprécient mutuellement. Au moins, ils sont d'accord sur un point : l'entente mutuelle ça n'est pas pour eux. Jillian ne le cache pas, elle aurait aimer que les choses soient différentes entre eux, mais on ne peut pas aimer tout le monde. « Prépare ton plus beau maillot, un avec des jolies fleurs. » ajoute-t-elle. Est-ce-que Jillian s'y voit déjà ? Absolument. Mais avant que son rêve ne réalise, ils doivent régler le problème en cuisine. Les deux amis décident de s'improviser plombiers. « Parce que tu crois que le prix du meilleur plombier ça existe ? Et que le trophée ressemble à une paire de fesses ? » questionne-t-elle. C'est une vraie question. Corey soulève trop d'éléments cruciaux et Jillian a désormais besoin de réponses. « Pas de panique, la raie de tes fesses est bien sagement à sa place. Elle ne dépasse pas. Je suis désolé de t'apprendre ça, mais la carrière de plombier ça n'est pas dans tes cordes. » déclare-t-elle, dans un ton remplit de compassion. Malgré tout, Jilian est obligée de reconnaitre que son ami a un postérieur assez agréable à regarder. Puisqu'ils doivent jouer aux plombiers, Corey demande une compensation. Jillian s'offusque presque. Corey a besoin d'une motivation pour l'aider ? « Je t'ai promis une avant première, pas le film du siècle. » ajoute-t-elle. Il ne faut pas pousser le bouchon trop loin Maurice quand même. « Je me souviens juste qu'il y a une histoire de braquage. » souligne-t-elle. C'est tout ce dont elle se souvient. Et accessoirement que l'une des têtes d'affiches fait parti de son cercle de relation, d'où sa présence à cette avant première. Jillian, elle soutient toujours ses amis. Les deux amis rigolent mais il est l'heure de découvrir les talents de plombiers de l'un comme de l'autre. Sauf, qu'on fait comment ? Jillian écoute avec attention les indications de Corey. Sauf qu'une fois dans le garage, elle est livrer à elle-même. Autrement dit, elle est perdue ... C'est plus sage de prendre l'ensemble de la caisse à outils et du scotch, au cas où l'affaire ne tourne pas bien. Brane n'y verra que du feu, c'est certain. « AH ! C'est transparent ça ? » demande-t-elle en montrant un gros rouleau de scotch tout sauf transparent. Mais au pire si l'idée plait, Jillian doit en trouver dans un tiroir. Il est désormais l'heure de passer aux choses sérieuses. « Hm, hm. La clé malle ? Qu'est que c'est ? Elle ressemble à quoi ? » demande-t-elle. Parce que bon c'est la première chose que demande Corey et Jillian est incapable de savoir ce que c'est. Ils partent déjà avec un handicap. « Bon, on va supposer que c'est cette chose. » déclare-t-elle, en attrapant le premier outil inconnu qu'elle trouve. Pour le reste, elle ne s'en sort pas trop mal à son goût. « Olala, ça commence déjà. J'étais pas prête ! » déclare-t-elle, en cherchant des yeux la clé à molette pour la donner à Corey. Oui, elle a été surprise. C'est plus fort qu'elle, les blagues de Corey parviennent toujours à la faire rire. Et c'est certainement pour cette raison qu'elle l'aime autant. « Promis je vais glisser ton nom à mon producteur. Quand je lui parlerais de cette aventure et tes exploits en qualité de réparateur de robinet, il va être séduit c'est sur. » annonce-t-elle en gloussant de plus belle. « Si jamais tu veux changer de vocation, je te soutiendrais Corey ! » déclare-t-elle. Être flic c'est trop surcoté. Plombier ça a plus de charme, plus de cachet. L'opération se déroule plutôt bien. Jillian suit avec attention les indications de Corey. « Alors docteur, l'opération est une réussite ? Ou nous devons annoncer l'heure du décès et avertir ses proches ? » demande-t-elle. Et donc accessoirement son décès à elle, puisque Brane va certainement mal réagir. Merde, elle est trop jeune pour mourir. Tout espoir de survie, repose entre les mains de Corey.

@Corey Wilcox

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• @jillian pierce
Il croit percevoir une petite moquerie, Corey, dans le ton de Jill et, loin de s’en formaliser, il n’en fait que glousser un peu davantage — c’est qu’il la connait bien, depuis le temps, et qu’il sait qu’elle pourrait bien être capable d’aller piquer une tête chez le voisin si elle l’avait décidé. Jillian, elle n’a pas froid aux yeux ; un peu comme lui, même si ça ne lui a jamais paru être les mêmes motivations qui les poussaient. Lui plutôt l’envie de finir tête brûlée, de prouver quelque chose, de s’affirmer et de s’émanciper ; elle, eh bien, il ne sait pas vraiment, plutôt une assomption que tant que le contraire n’est pas écrit, c’est qu’à priori, c’est pas interdit (et si ça l’est, tant pis, fallait le préciser). Et il l’adore pour ça, Jill. Parce qu’elle n’a pas froid aux yeux (enfin, la plupart du temps, il sait bien qu’il ne faut pas trop la mettre devant des bestioles dont la gamme est plutôt variée et, apparemment, maintenant, il ne faut pas plus la placer dans une cuisine sous risque de dégâts des eaux), parce qu’elle a été en mesure de put up avec ses conneries et celle de Jace, de rivaliser leur niveau et de s’insérer calmement dans cette amitié déjà longue de plusieurs années. Elle avait leur place parmi eux, Jill et elle l’a encore et il est bien content que ses années dans une autre ville n’ait gâchée de cette amitié, qu’il soit toujours l’un des premiers qu’elle appelle en cas de pépin (il préférerait encore qu’elle vire le numéro de Brane, l’empoté à la rancune un peu trop tenace à son goût, celui qui a osé mal s’adresser à Jill alors qu’elle est revenue et n’est-ce pas le plus important, au final). « Ouais, un frère, c’est le mot que je cherchais. » Il ne tente même plus de plaisanter, Corey, les dents serrés et l’air grincheux affiché sur ses traits à la mention de l’époux de Jillian. Expression qui disparaît plutôt rapidement alors qu’ils s’approchent de la cuisine ensevelie sous les mers, comme l’Atlantide immergée (enfin, il croit que c’est l’Atlantide, il n’a jamais été bon en mythologie — ou en bien d’autres choses, en réalité, plutôt lazy quand il s’agissait des cours et de son assiduité). « Ah, tu m’avais pas dis de prendre mon maillot, je pourrai t’en piquer un ? Si possible l’un de ceux avec un diamant sur le haut du bikini, ça met mes yeux en valeur. » Un doigt en direction de ses perles bleues comme pour appuyer ses dires et il en vient à se demander comment les femmes peuvent être confortables avec un bikini (juste d’y penser, il a envie de s’en débarrasser et de se changer alors même qu’il n’en porte pas). « S’il n’existe pas, on a intérêt à l’inventer, moi je dis, tout le monde devrait avoir une paire de fesses chez eux pour décorer la cheminée ! » Ou à mettre dans les toilettes en décoration — comme certaines célébrités avec leurs Oscars (de ce qu’il a entendu lors d’interview, il n’a jamais demandé à Jill si c’était son cas). Une main se porte à sa poitrine, l’autre à son front tandis qu’il fait mine de s’évanouir de sa franchise brutale, de ses mots violents pour son son égo fragile. « Et moi qui étais persuadé d’avoir la plus belle raie de l’histoire de la plomberie, tu me brises le coeur, Jill. Encore une carrière entravée avant même d’avoir pu débuter totalement. Le monde est contre moi. » Il rajouterait bien quelques larmes, Corey, mais il n’a jamais su pleurer sur commande et n’a pas les astuces des acteurs pour ce faire (astuce qu’il se promet de demander à Jillian plus tard, d’ailleurs). La déception passe toutefois tandis que les compensations sont posées figurativement sur la table. Il n’hésite pas très longtemps, Corey, accepte avant même de s’inquiéter des détails et il tord la bouche. « J’aurai du m’en douter. J’espère au moins que la nourriture sera excellente pas comme la dernière fois. » Non pas qu’il se souvienne particulièrement bien de la dernière fois — il s’est nourrit de champagne et de quelques toast et surtout de champagne, en fait parce que justement le menu ne l’intéressait pas plus que ça. « Ah ! Un braquage, ça veut dire au moins un peu d’action, c’est déjà mieux que rien. » S’il ne fait pas souvent les difficiles en matière de cinéma, il lui faut quelque même un minimum de cascade et de boom et de bling et bam pour ne pas le trouver endormi au fond de son siège. Et tandis que Jill s’affaire à chercher les outils, Corey prend position, vidéo sous les yeux, essayant de retenir les informations, les noms donnés et les actions à faire — au moins pour avoir faussement l’air professionnel. Mais au retour de son ami, Corey, il comprend qu’il n’a sans doute pas l’aide la plus adaptée pour la mission du jour ; son regard passe de Jillian au rouleau de scotch qu’elle tient dans la main qui n’a de transparent… Well, absolument rien du tout. « Jill, tu me fais peur. Ca c’est marron. T’es sûre qu’il y a que l’eau qui t’a mouillée, t’es pas tombée, cogné ? » C’est qu’il ne se voit pas vraiment devoir la renvoyer dans les premières années d’école pour qu’elle puisse ré-apprendre les couleurs à l’aide d’une chanson (quoique ce soit, il est presque certain que Lory a gardé les jeux qui ont servi pour les filles, surtout avec la naissance de Gabriel, il pourra peut-être les lui emprunter pour aider Jillian à s’y retrouver). Un dernier regard en direction de l’actrice et il prend complètement place sous l’évier, Corey, une main tendue et un gloussement au bord des lèvres tandis qu’il commence à donner les instructions tel un chirurgien. Il récupère un premier outil mais les hésitations de Jillian ne sont pas pour le rassurer (non pas qu’il puisse vraiment se vanter de connaître les noms, il les a découvert littéralement trois minutes avant elle). « Si t’as un doute tu peux regarder sur mon portable, y a les visuels de chaque outil dont j’aurai besoin avec les noms. » Il la laisserait bien jouer aux devinettes — ce serait clairement plus marrant — mais ses pieds qui pataugent dans une flaque d’eau commencent à se plaindre de cette baignade improvisée et inattendue et il préfère être certain d’avoir fait son job avant que Brane ne rentre, si possible. Il en profite pour, lui aussi, jeter un oeil à l’écran, et les bons instruments en main avant de commencer l’opération. Le rire de Jill se mêle au sien et il est fier, Corey, de sa connerie. « J’espère bien, je suis sûr que c’est pas tous les jours qu’il entend parler d’un travail de chef et d’un plombier qui sait mettre un pantalon correctement. » De sûr qu’ils sont une denrée rare. Il continue ses réparations, regarde le résultat avec ne moue plutôt convaincue. « Je ne vais pas te mentir, ça a été rude. Il y a eu des complications, j’ai du faire des manoeuvres risquées. Il a besoin de repos, là, mais s’il passe l’alimentation d’eau, c’est qu’il est tiré d’affaire. » Le sourire n’est pas sur ses lèvres, il prend un air grave pour se donner plus de poids. « Est-ce qu’on essaie de remettre l’eau ? C’est ta décision, t’es son next of kin. » Dramatique au possible, totalement dans le jeu comme s’il y avait des caméras autour d’eux pour filmer ces instants. Corey, il donne le meilleur de lui-même pour se lancer dans une carrière hollywoodienne prochainement. Il a la main sur le robinet, prêt à l’allumer dès lors que l’arrivée d’eau aura été relancée. La tension est à son comble. Il retient son souffle, imagine que Jill doit en faire de même. Et un filet d’eau s’écoule tranquille. Poing levé, victoire. « YES ! Mais quelle team faisons-nous, Jill ! Beau travail d’équipe. » High five, petite danse de la joie sur place. « Oh lalala, je suis si ému, première fois que j’répare un robinet. J’espère qu’il oubliera pas de me remercier s’il accomplit de grandes choses. Tu le lui rappelleras, hein ? Corey, son sauveur. Pas besoin de m’envoyer des paniers de cookies tous les jours, une fois par semaine suffira. » Et, parlant de nourriture. « La compote par contre, je la prendrai bien tous les jours. » Il n’a pas oublié la superbe récompense à la clé, Corey.

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Jillian sait qu'elle peut toujours compter sur Corey. Il répond toujours présent, dans les bons comme les mauvais moments. Il est de l'un qui a toujours été là pour elle. Pour la soutenir dans son choix de carrière, mais aussi pour la réconforter quand son couple battait de l'aile. Elle est consciente que l'amour de Corey pour Brane, son mari, n'est pas exceptionnel. Il le tolère juste parce que justement c'est son mari. C'est pour cette raison qu'elle préfère éviter le sujet et plutôt plaisanter. Puis avec Corey c'est facile : il est maître dans l'humour. Quoi qu'il dise, Jillian rit aux éclats. ~~En même temps, elle a le rire facile~~. « Oh mon dieu ! » lâche-t-elle en pouffant de rire. Elle s'imagine Corey avec l'un de ses maillots et elle n'arrive plus à se sortir cette image de la tête. « Je vais me faire pipi dessus à cause de toi. » s'exclame-t-elle. A force de rire, elle a mal aux côtes. Elle souffle tentant de reprendre son souffle. « J'ai très hâte de faire cette piscine avec toi. » conclue-t-elle, en essuyant les larmes qui coulent de ses yeux à force de rire. Mais avant que cette journée piscine arrive, il va déjà en construire une. Ceci dit, Jillian essaye de s'y habituer en commençant par celle dans la piscine. Celle qui nécessite la présence de Corey et ses talents de plombiers. « Tu tiens quelque chose Corey ! Mais tu es d'accord pour que ça soit tes fesses qui servent de modèle ? » questionne-t-elle en riant. C'est peut-être ça sa future carrière, celle d'être modèle fesse. Quant à savoir s'il ferait plus de bénéfice que dans la plomberie, Jill a des doutes. Et comme tout service mérite salaire, Jillian propose à Corey de l'accompagner à une première. Le film en question n'a rien qu'un blockbuster. « J'ignore qui est en charge du buffet. Mais par contre, je sais que ce traiteur ne travaille plus. » annonce-t-elle. Jill avait été malade et ça avait été le cas de nombreuses personnes présentes. « Promis ce n'est pas une romance cette fois. Et je pourrais avoir ton avis sur le jeu d'acteur des flics. » dit-elle. Parce qu'elle entend déjà Corey s'offusquer que ce qui se passe à l'écran n'est pas une réalité. Que jamais ô grand jamais ça ne se passerait de cette façon avec lui. Au moins, elle sait qu'à côté de Corey, elle ne s'ennuiera pas. Aujourd'hui, ils n'ont pas prévus de s'ennuyer également puisqu'ils doivent réparer la fuite d'eau. Jill apporte le nécessaire, du moins l'ensemble de la caisse à outils de son mari et du scotch. « Mais peut-être qu'en le mettant autour, ça va devenir transparent. » déclare-t-elle, très sérieuse. « Non ? Ca ne fonctionne pas ? ... » ajoute-t-elle. Au moins, elle aura essayer. « Tu te moques beaucoup de ma personne aujourd'hui. » souligne-t-elle. Aujourd'hui ? A vrai dire, c'est toujours ainsi. Est-ce-que ça la dérange pour autant ? Non, Jill en redemande toujours. L'opération début donc. Jillian essaye de se familiariser avec les noms que son ami lui communique. Elle jette à chaque fois un coup d'œil sur le téléphone pour être certaine de ne pas faire de bêtises. L'intervention prend rapidement fin. Est-ce qu'ils ont réussit ? Jill l'ignore, mais elle a confiance en Corey et ses capacités. « C'est du bon travail, docteur Wilcox ! » annonce-t-elle. Peut-être qu'ils crient victoire trop vite. C'est maintenant que le moment véridique arrive. « Tu me mets trop de pressions Corey. » dit-elle en riant. Et c'était juste une réparation d'une fuite. Si Jillian participe à un escape game, elle n'est pas certaine d'y survivre. La brune tourne la vanne d'arrivé d'eau et revient auprès de Corey pour le résultat final. Elle sautille sur place en découvrant que l'opération a été un franc succès. « Je t'aime, Corey ! » s'exclame-t-elle aussitôt après le beau high five qu'ils viennent d'échanger. Jillian est soulagée comme jamais ! Brane ne va pas râler en rentrant et elle aura toujours le droit de passer du temps dans la cuisine. « Je te propose même qu'on le rebaptise Corey en ton honneur. Puis c'est plus sympa que Grohe. » déclare-t-elle. Promis, elle va le chérir jusqu'à la fin de ses jours. « Et encore une ligne supplémentaire à ajouter à ton cv. » ajoute-t-elle. « Oooooh la compote, il est vrai ! » dit-elle en s'affolant. Elle se précipite devant son Thermomix, avant de réaliser qu'il a peut-être urgent. « Je vais peut-être nettoyer la pataugeoire avant. » constate-t-elle. Elle quitte la pièce quelques minutes et revient avec une serpillère pour faire disparaitre toute cette eau en trop. Du moins, elle fait le plus gros. Elle s'occupera du reste plus tard. Maintenant, il est l'heure de la compote. « Et voilà ta récompense. » annonce-t-elle en déposant un bol devant Corey sur la table dans la cuisine. « Elle est encore toute chaude. » dit-elle. Donc, elle est encore meilleur. Jillian prend place sur la chaise en face de son ami et déguste la première bouchée de sa création. Elle est sous le charme. « Je ne réalise que maintenant que je ne t'ai même pas demander si tu allais bien. Donc ? » questionne-t-elle. Elle est en attente de la réponse et accessoirement aussi de savoir s'il y a du nouveau dans sa vie.

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Brane est rapidement écarté de la conversation (comme il se doit de l’être lorsque la dite conversation impliqué Corey, en réalité, parce que s’il tente tant bien que mal de faire quelques efforts pour Jill, il n’en reste pas moins que son époux est une sacré tête de con et que moins il le voit ou prononce son nom mieux il se porte) et le sujet dévie vers quelque chose qui lui plaît bien davantage. Les maillots de bains, la piscine et la petite brasse qu’ils vont pouvoir s’offrir d’ici quelques instants chez le voisin (à en croire Jill, en tout cas). Et comme sa blague a l’effet escompté (faire rire son amie), il a le sourire qui s’élargit, Corey, l’air ravi de celui qui est fier de lui (pourquoi ne le serait-il pas ?), avant de prendre un air horrifié. « Ah non hein ! C’est pas hygiénique, les enfants je pardonne déjà à peine mais alors une adulte telle que toi… » Mais s’il feint d’être offusqué, ce n’est que pour la faire rire davantage (et peut-être voir si elle tiendra parole et se fera bel et bien pipi dessus ou si elle aura le bon réflexe de filer aux toilettes avant, il aime jouer, Corey, même sur de tels sujets). « Moi aussi, mais pas de pipi dans la piscine, on est bien d’accord ? » C’est qu’il y a une raison pour laquelle il ne va que très peu dans les piscines municipales ou publiques. Son récent neveu lui a déjà pissé dessus (de même que Vicky, d’ailleurs, quand elle devait avoir cinq semaines), il n’a pas envie de renouveler l’expérience une troisième fois même via de l’eau. La question, toutefois, ne se pose pas immédiatement ; il faudrait déjà qu’ils s’attèlent réellement à celle qui s’est formée dans la cuisine. Malheureusement, leur but n’est pas d’y plonger et de voir lequel fait le plus de longueurs (clairement il pense Jill, Corey, parce qu’il a cessé le sport depuis déjà de longs mois et il faudrait d’ailleurs qu’il s’y remette) mais bel et bien de faire tout l’inverse. Et les promesses de récompense de Jillian sont là pour le motiver, surtout quand le film s’avère un tantinet plus intéressant que le précédent auquel elle l’a traîné. « Tu m’étonnes, déjà c’était pas du tout appétissant et puis c’est bien celui-ci où tu m’as dis que t’avais été malade pendant deux jours après, non ? C’est à se demander comment il a seulement pu ouvrir déjà à la base. » Une aberration de son avis de non-professionnel de nourriture. « Tu veux dire que je vais pouvoir rouler des yeux à chaque fois qu’un détective va taper le plat de la main sur la table dans l’espoir de faire parler son suspect ? Et que l’autre jouera le gentil flic qui lui apportera un verre d’eau pour faire semblant de faire ami-ami ? » Le visage qui s’illumine, les yeux qui brillent — c’est que son entourage lui reproche souvent d’être pointilleux sur ce genre de détails quand il regarde un film ou une série en compagnie de quelqu’un. Jill, elle est bien la seule qui accepte de l’entendre ronchonner et critiquer. « Tu me promets que si tu dois jouer une flic un jour, peu importe ce que le script te dit de faire tu tomberas pas dans ces clichés, hein ? » Il le sait, pourtant, qu’il ne peut pas vraiment parler en connaissance de cause parce que ses quelques mois en tant qu’officier de police n’ont sans doute pas été suffisants mais il aime à croire qu’il en va de la carrière de sa famille entière. Qu’il se fait leur porte-parole, leur protecteur. Même s’il n’a aucun doute quant au fait que Matthew doit sans doute être encore pire que lui (il se promet de lancer un Die Hard la prochaine fois qu’ils se voient, juste pour noter les réactions de Matt). La promesse faite par l’une, l’autre rassuré de voir que l’avenir cinématique de son presque-métier est assuré et entre de bonnes mains et la caisse à outils ramenée par Jillian, ils peuvent se mettre au travail.
Enfin.
Presque.
Le scotch qu’elle lui tend n’a rien de transparent et quand elle l’interroge avec son air si sérieux, Corey, il se demande si elle l’est vraiment ou si elle plaisante juste très bien (après tout, c’est une actrice née). Il se contente donc de la dévisager, Corey, abasourdi et incapable de savoir s’il doit éclater de rire ou la pousser à réfléchir à l’absurdité de sa question. Il n’a pas le temps de se décider parce qu’elle reprend, Jill, lui ôte le devoir de briser ses espoirs par la même occasion. « Non, désolé, ça ne fonctionne pas comme ça. » Il hésite à lui rappeler les cours élémentaires mais se retient, se devine pas assez patient pour ça. Et puis, elle a déjà enchaîné, Jill et lui offre une ouverture bien trop belle pour qu’il ne s’en empare pas. « Erreur, je me moque quotidiennement de ta personne depuis genre quinze ans. Mais merci d’enfin le remarquer. » Le doigt relevé comme pour insister sur ce point-là, en faire un fait qu’elle ne pourra jamais nier (du moins, pas avant un long moment). C’est qu’il aurait été peiné de réaliser que Jillian n’avait jamais compris qu’il aimait la charrier depuis toutes ces années. Il ne s’y attarde pas davantage, toutefois, parce qu’il est temps pour eux de passer aux choses sérieuses et l’opération débute. Concentré sur celle-ci, Corey retient toutes les blagues qui pourraient lui traverser l’esprit afin de rester focalisé, n’ouvre les lèvres que pour demander un nouvel outil à son assistante qui, il doit le reconnaître, fait du bon boulot. Une fois redressé, il examine le robinet, prend un air grave et s’offusque (presque pour de vrai, cette fois-ci) de la réponse de sa meilleure amie. « What? Il n’y a pas de petites opérations ma chère, je te ferai remarquer. » Et donc, pas de grosses ou petites pressions lors de celles-ci. Il fait juste un bon boulot, Corey, parce qu’il est appliqué (enfin, aujourd’hui, en tout cas, ce ne sera sûrement pas la même histoire d’ici quelques jours). « Je sais, je sais, je suis le meilleur, que ferais-tu sans moi, tout le blabla. Que veux-tu, c’est inné chez moi, une malédiction, vraiment, que d’être si talentueux. » Il se pare d’un air peiné, une main sur le coeur après la danse de la joie et l’eau qui continue de couler devant leurs yeux émerveillés. « Ohlalala, vraiment, nommé ton robinet après moi ? Je suis touché, c’est l’accomplissement de toute une vie, Jill. J’en suis honoré. J’accepte. » Et tant pis si ça ne plait pas à Brane. Et puis, comme ça, il aura au moins quelque chose qui portera son nom à défaut d’être son neveu (sauf si Declan se décide à en avoir lui aussi, des enfants, auquel cas il a encore une chance — il ne mise pas sur Matt, Corey, parce qu’il commence à se faire vieux et il n’est absolument pas dit que son aîné soit encore motivé pour les nuits blanches qu’un nouveau né exige). « Grave, si avec ça je trouve pas de boulot, je sais pas ce qu’il leur faut niveau compétence supplémentaire. » Il glousse, Corey, mais à moitié seulement — c’est qu’il n’a encore avoué à personne qu’il vient de se faire dégager de son boulot, qu’il n’est pas certain de vouloir l’assumer pleinement, même devant Jill (ce qui est toujours mieux que devant un membre de sa famille). Il sait pourtant qu’elle ne le jugera pas, Jill, elle le connait depuis trop longtemps, et tout comme il la soutiendra toujours, il sait que la réciproque est toute aussi vraie, mais quand même. C’est son égo qui en a pris un coup, qui ne se relève pas. Alors il détourne le sujet rapidement, préfère plutôt rappeler la nourriture et surtout la compote au bon souvenir de son amie (c’est que son estomac crie famine, à Corey). Il la regarde nettoyer rapidement le sol, se hisse sur une chaise pour ne pas la gêner dans sa tâche et, une fois la compote servie, il ne se fait pas prier pour plonger sa cuiller dedans et la porter à ses lèvres. Il laisse un soupir d’aise lui échapper, un hmmm sonore pour signifier à sa pote qu’il apprécie énormément cette récompense de son dur travail. « Toujours quand il y a de la compote devant moi, » qu’il réponse avec un large sourire avant de hausser les épaules. « Ca va. Je suppose que j’ai pas à me plaindre, hein ? » Sauf qu’il le fait quand même, silencieusement ou au moins au près de Peaches. « Et toi, du coup, hormis cette douche improvisée de bon matin ? »

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Comme à son habitude, Corey ne cesse de la faire rire. Jillian a peut-être le rire facile, mais Corey a toujours eu le don de la faire rire plus que la moyenne. Elle n'est jamais insensible trop longtemps à ses blagues. Il a un don, elle n'oublie jamais de le lui rappeler. Il la fait tellement rire qu'elle est à deux doigts de se faire pipi dessus. Et l'indignation de Corey n'arrange rien. Sa réaction la fait rire de plus belle. Malgré tout, Jillian parvient tant bien que mal à reprendre son souffle et son sérieux aussi en promettant au passage qu'elle n'allait pas uriner dans la cuisine. « Surtout pas dans la piscine malheureux ! Je n'ai pas envie d'avoir le produit rouge autour de moi. » s'exclame-t-elle. Dans le fond, Jillian ignore si cette histoire est vraie ou si c'est simplement une légende urbaine. Mais dans le doute, elle n'a jamais voulu essayer. Ce qu'elle aurait du éviter de tester par contre, c'est ce traiteur lors de cette avant-première qui l'a fait tomber malade par la suite. « Si, si c'est bien celui-ci. Une horreur ... » dit-elle en affichant une petite mine de dégoût en se souvenant de ces quelques jours où son estomac était en vrac. Elle espère vraiment que la prochaine soirée, son estomac en sortira vivant. « J'en déduis que ça n'est pas très représentatif de la réalité. Ou alors mon cher Corey, tu es juste une exception. » conclue-t-elle en gloussant. Jillian sait très bien que très souvent la vérité est déformé sur le grand écran. Mais c'est des codes qui existent depuis tellement d'années que cela semble difficile de sortir de ce cliché désormais. « Je suis sûre que tu es le mauvais flic toi. » déclare-t-elle en le fixant. « Cela sonne plutôt comme une menace. » s'exclâme-t-elle. « Mais promis. Si jamais je dois jouer un flic, tu seras mon consultant. J'ai envie que tu sois fier de moi et non pas que tu te moques. » dit-elle. Mais c'est peut-être trop de pressions pour les épaules de Jillian. Ceci dit, elle n'a jusqu'à présent jamais eu le plaisir de jouer dans cette catégorie. Peut-être qu'elle n'a pas le profil pour. En parlant de moquerie, Corey semble s'en donner à cœur joie aujourd'hui. En même temps, Jillian tend un peu le bâton pour se faire battre aussi. « Oh c'est donc ce que tu fais depuis quinze ans, ceci prend désormais tout son sens. » ajoute-t-elle. Une nouvelle fois le sérieux la quitte rapidement et son rire prend le dessus. « N'arrête jamais. » dit-elle. Ceci sonne comme un ordre et ça en est un. Un monde sans Corey qui la taquine ? Elle s'y refuse. Le même Corey qui aujourd'hui devient médecin, du moins plombier afin de réparer les bêtises de l'actrice. L'opération se déroule comme sur des roulettes. Jillian est satisfaite, elle applaudit même son ami pour le féliciter de sa tâche. Elle n'est point étonnée en l'entendant se jeter des fleurs. « C'est toi qui devrait signer des autographes. Je suis en présence d'une célébrité, je ne sais pas si je vais réussir à maintenir toutes les fans la prochaine fois surtout que maintenant tu sais réparer les fuites. » déclare-t-elle. Peut-être qu'elle va même devoir engager des gardes du corps lors de leur prochaine sortie. A défaut de se tatouer le prénom de Corey sur le corps, Jillian lui propose de renommer le robinet en son honneur. Bien entendu, elle constate que le geste est plus qu'appréciable. « Je sais toujours comment te parler. » dit-elle. Puis, Corey le robinet c'est assez classe. Si le ton est toujours à la plaisanterie, Jillian n'arrive pas à savoir comment interpréter les paroles de son meilleur ami. Est-ce toujours une blague ? Ou il tente simplement de noyer le poisson ? Bien que curieuse, Jillian préfère attendre qu'il déballe le sujet par lui-même, plutôt que de devoir lui tirer les vers du nez. Du moins, pour l'instant. L'opération terminée, le sol a moitié nettoyé : il est l'heure de la compote. Jillian est certes très séduite par sa compote maison, mais son cœur se remplit de bonheur en entendant que le sentiment est partagé. C'est sa plus belle victoire. Au cours de cette dégustation, Jillian en profite pour questionner son meilleur ami sur son bien-être. « Si tu as envie de te plaindre, ce n'est pas moi qui te dira non. » annonce-t-elle. Jillian est la première à se plaindre quand quelque chose ne va pas, donc ça serait hypocrite de sa part de ne pas écouter les autres. « Bien. Même très bien puisque tu es là. » confesse-t-elle en accompagnant ses paroles d'un sourire. « Je m'ennuies quand je suis toute seule ... » dit-elle entre deux bouchées de compote. Jillian a souvent du mal à être seule, encore plus dans cette maison quand Brane n'est pas là. Elle a toujours l'impression de ne pas y avoir sa place. « Je devrais avoir des soucis de plomberie plus souvent pour qu'on puisse se voir. » lance-t-elle. Loin d'être un reproche, elle en rit même. Certes cette douche n'était pas prévu, mais passer du temps avec Corey lui fait énormément de bien. « T'es de repos ce matin ? » ose-t-elle demander. Oui, elle a besoin de savoir si les paroles de Corey était juste des paroles en l'air ou si au contraire, il était sérieux. Et elle trouve qu'elle a été assez patiente jusqu'ici.

@Corey Wilcox

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• @jillian pierce
La tête est secouée de droite à gauche, de gauche à droite, les zygomatiques étirés en un air amusé qu’il ne quitte presque jamais quand il est en présence de Jill. C’est que c’est toujours un défi qu’il relève que celui de la faire rire jusqu’à ce qu’elle s’écroule parfois littéralement au sol, les jambes incapables de la porter tant elle est pliée en deux. C’est qu’il ne peut que le faire quand il sait tout ce qu’elle a traversé et parce que ça lui a toujours été plus facile de faire ça qu’avoir un autre rôle et même s’il est celui qui lance les premières vannes, Jillian, elle n’est jamais bien longue à le suivre dans sa bêtise, à renchérir et ça ne peut que l’amuser encore davantage, lui. Et aujourd’hui ne fait pas exception à leurs habitudes tandis qu’elle évoque cette légende urbaine dont il a entendu parler la première fois grâce à elle, justement. Il glousse, Corey, se demande bien à quoi ça pourrait ressembler (sans doute un remake de Jaws et, dans ce cas, il préfère ne pas imaginer le désastre et le gâchis dans la piscine) mais préfère ne pas en ajouter une couche. La piscine rouge is where he draws the line, il faut croire. Et puis, son amie laisse le sujet dériver de toute manière pour rappeler à leurs bons souvenirs cet apéro désastreux lors d’une première et c’est une grimace de dégoût qui s’affiche sur les lèvres de Corey, le frisson qui remonte le long de sa colonne vertébrale avant qu’il ne décide d’effacer cet incident de sa mémoire. « Alors je suis une exception sur plein de points mais les interrogatoires non, je peux t’assurer que Law and Order est très loin de la réalité. » Et ça, il peut le jurer sans même en avoir jamais conduit un seul — pas qu’il en aurait eu le temps, n’ayant été qu’officier de patrouilles plusieurs semaines avant de perdre son badge. Il ricane mais le malaise s’empare pourtant de son coeur, vient le serrer tandis qu’il passe une main dans ses cheveux, prend un air qu’il voudrait détaché, pas affecté par l’idée qu’il aurait pu jouer le rôle du mauvais flic juste pour s’amuser des clichés véhiculés par la télévision et le cinéma — mais qu’il n’en aura plus jamais l’occasion, à présent, quand le reste de sa famille s’en donne à coeur joie. « Est-ce que t’es en train d’insinuer que j’ai une tête de méchant flic alcoolique ? » Il fronce les sourcils parce que quitte à s’emparer des clichés du genre autant y aller à fond ; mais il est presque certain que ça n’a rien d’un compliment (et que bon, ok il a pas son plus beau profil à l’heure actuelle mais tout de même, il n’en est pas encore à ce stade-là). Il préfère lever le doigt pour appuyer la confirmation qu’elle fera appel à lui en cas de besoin pour la préparation d’un rôle et le voilà qui a hâte que cette idée ne devienne réalité. « Ohlala, ça veut dire que je pourrai venir sur le plateau ? Genre pour de vrai ? Tu crois que le réalisateur ou la réalisatrice me laissera crier COUPER ? » Et peut-être qu’il s’y imagine un peu trop, Corey, à envisager de revêtir la casquette des différents rôles importants sur un tournage de film, tantôt maquilleur, tantôt habilleur, tantôt à souffler les répliques. Et s’il s’amuse bien à s’improviser monteur de cinéma, il préfère encore taquiner Jill tant c’est aisé — et tant elle est bon public. Un oeil fermé pour lui adresser un regard joueur, la langue qui se trouve tirée. « Ca tombe bien, je n’en avais aucune intention. » D’arrêter, de ne plus faire rire — il aurait l’impression de ne plus avoir de but dans la vie, de ne servir à rien (et c’est déjà trop souvent le cas). Car qu’est-il, s’il n’a plus l’humour, les blagues ? Qui est-il, s’il n’est pas le plaisantin du lot, le clown de service ? Juste celui qui échoue, qui ne garde rien jamais trop longtemps — ni relation, ni job, ni espoir. C’est déjà miraculeux qu’il ait des amitiés qui datent un peu, quand bien même n’a-t-il aucun ami d’enfance et à peine d’adolescence. A bien y réfléchir, il ne garde rien plus de quelques années, finalement, y compris ses amitiés. Il doit y avoir quelque chose qui cloche chez lui, quelque chose qui ne va pas, qui le rend repoussant aux yeux de l’humanité ou fait de lui un parfait raté. Il ferme les yeux pour bloquer le reste de ses pensées négatives, ne pas les laisser l’envahir et lui miner le moral comme trop souvent ces derniers temps. Et il peut compter sur Jillian et son enthousiasme devant leur réparation grossière du robinet pour venir égayer son humeur — il éclate de rire, la tête de nouveau secouée dans tous les sens. « Oh non, tu me fais trop d’honneur mais mon talent n’est rien comparé au tiens et tu le sais bien. » Et tout comme il ne rate aucune occasion pour la faire rire, il n’en rate jamais une pour la complimenter non plus (surtout quand il sait que ça peut lui faire gagner un bol de compote supplémentaire ou une place à une avant-première à ses côtés). Il prend place sur une chaise, la cuillère qui commence déjà à plonger dans la mixture pour venir se porter à sa bouche. « Aw, tu me flattes Jill, je sais que je suis un véritable rayon de soleil mais de là à dire que je viens tuer l’ennui de ta vie. » Bon, peut-être qu’il interprète légèrement les paroles. « Mais tu sais, tu n’as pas besoin d’attendre d’avoir un problème pour qu’on se voit… » Et sans doute que ça lui ferait du bien, à lui aussi, de sortir de chez lui plus souvent, de voir Jill et sa bonne humeur. Peut-être même que ça le sortirait de ce cercle vicieux où son air morose est devenu son nouveau quotidien sans qu’il ne puisse rien n’y faire. Se forcer à rire, être le même Corey que d’habitude l’obligerait sûrement à le redevenir réellement. Le Corey insouciant et pas celui au coeur brisé. Et comme pour venir organiser une seconde matinée entre eux, Jill évoque son emploi du temps et Corey, Corey, il ne peut que se mordre la lèvre intérieure. C’est qu’il aurait préféré ne pas avoir à l’admettre mais puisqu’ils sont là, puisqu’elle demande, il ne se voit pas lui mentir (pas à elle aussi quand il ment déjà à tant de monde a-t-il l’impression). « En quelque sorte, » qu’il reste vague avant de déglutir, de reprendre de la compote, la cuillère valsant un instant avant qu’il ne s’immobilise. « Disons que je suis de congé tous les jours et jusqu’à nouvel ordre. » Et il s’efforce, vraiment, de prendre un air détaché, Corey. Il fausse un haussement d’épaule, même, se pare d’un sourire contrit mais il ne peut pas prétendre plus longtemps et tout s’affaisse d’un coup à mesure qu’il baisse la tête, se prépare à la leçon, à la déception que ressentira Jill comme tout le monde l’a ressenti il y a plus de dix ans. Il l’a déjà vécu, Corey, il sait à quoi s’attendre. « J’ai été viré. » L’admission est plus difficile à articuler qu’il ne l’aurait imaginé, les mots lourds et pâteux sur sa langue, abandonnant derrière eux un sentiment amer de dégoût pour lui-même. Il se passe une main sur le visage, se force à relever le visage. « C’est la vie, hein. » Mais le coeur n’y est pas parce qu’il est déçu de lui-même, Corey, parce qu’il a fait un retour en arrière de dix ans et que ça ne passe pas.

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w/ ✰ corey & jillian
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Jillian doit reconnaitre qu'elle a le rire facile. Mais c'est pire en présence de Corey. Celui-ci possède un don pour la faire rire jusqu'à s'en faire mal au ventre. Elle ignore comment il s'y prend, mais Jillian sera toujours la première à rire à ses blagues. Elle jettera la première pierre à celui ou celle qui osera dire que son meilleur ami n'est pas marrant. Peut-être que son humour ne convient pas à tous, mais aux yeux de Jillian c'est suffisant. Dans le fond, il aurait peut-être du faire carrière dans la comédie plutôt que dans la police. Enfin, il n'est pas trop tard pour changer d'avis. « Heureusement que tu es là pour rétablir la vérité ! » réplique-t-elle. Jillian va donc devoir trouver une autre source de référence si jamais elle venait dans un avenir prochain à jouer un officier de police. « Pourquoi le méchant doit-il toujours être alcoolique ? Il peut résoudre ses problèmes autrement que dans l'alcool. » indique-t-elle. « Mais oui, je suis en train de l'insinuer. » annonce-t-elle avec un large sourire, tout en lui tirant la langue. Bien qu'elle n'a jamais eu l'occasion de voir Corey dans son job, elle est certaine qu'il est loin de cette caricature qu'on fait des flics. Même si elle ne peut nier qu'elle aurait apprécier le voir mener un interrogatoire et le voir taper contre la table en guise de contestation. « Je ne suis pas convaincue pour la dernière variable, mais pour le reste c'est : oui ! » annonce-t-elle fièrement. « Enfin, d'abord : le rôle. » précise-t-elle. Parce que sans rôle : pas de Corey sur le plateau pour lui venir en aide. Doit-elle faire comprendre à Jay qu'il doit lui trouver un prochain rôle dans une production du genre ? Vu le regard de Corey : oui. L'information ne tombe donc pas dans l'oreille d'un sourd. D'ailleurs, Jillian ne manque pas de féliciter Corey pour sa performance de réparateur. Certes, elle en rajoute mais ça la fait doucement glousser. Puis, elle a le droit à des compliments elle aussi, ça la touche toujours quand ça vient de ses proches. Elle sait que c'est sincère. Autant qu'elle sait que si l'une de ses performances n'est pas fameuse, il ne se gênera pas pour le lui avouer. En tout cas, Jillian est heureuse que Corey soit là ce matin. La maison sans Brane est toujours ... étrange. Elle n'arrive pas à reprendre ses marques dans cette bâtisse qui a été la sienne durant quelques années, avant de s'envoler pour LA. « Oh, je le pense. Tu es un petit rayon de soleil. » répète-t-elle avec un clin d'œil. En tout cas, aujourd'hui Corey illumine sa journée. « Et devoir passer à côté de ce que tu m'as offert toute à l'heure ? » rappelle-t-elle en gloussant. Jillian va s'en souvenir pendant longtemps de cette matinée où Coey l'a sauver du robinet fou. « Mais ... Je vois ce que tu veux dire. C'est juste que parfois ... j'ose pas. Oui je sais tu vas me dire que je ne déranges jamais, mais je me rappelle souvent que vous n'avez pas tous le même train de vie que moi. » explique-t-elle en venant jouer avec sa cuillère dans son bol de compote. « Promis la prochaine fois que je t'appelle, ça ne sera pas pour venir donner de ta personne. Juste pour manger de la compote. » dit-elle sur une note plus légère. D'ailleurs, Jillian reste surprise que Corey ait répondu aussi rapidement à son SOS. Est-ce que cela cache quelque chose ? C'est ce qu'elle tente de savoir. Et ... Elle ne s'attendait pas à l'annonce de Corey. Elle le regarde, n'en perd pas une miette, la bouche à moitié ouverte cherchant comment réagir face à cela. La cuillère qui glisse de ses doigts, essayant de trouver les mots justes. « Oh, Corey, je suis désolé. » déclare-t-elle, affichant une mine compatissante. Sa main vient machinalement prendre place sur la sienne, cherchant à le rassurer d'une certaine façon. Puis, elle finit par se lever de sa chaise, prendre place derrière la sienne. Ses bras l'entourant venant l'enlacer, lui offrir le soutien dont il a besoin. « Si tu veux en parler je suis là. Mais si tu veux juste qu'on se goinfre de compote, ça me va aussi. » annonce-t-elle, prête à lui refaire de la compote pendant des jours et des jours si c'est ce dont il a besoin. Certes, elle est curieuse d'avoir des réponses à ses questions sans réponses, mais elle préfère que Corey s'ouvre de lui-même.

@Corey Wilcox

( bad liar )

• @jillian pierce
Il va envisager la carrière dans le cinéma, Corey, surtout si ça lui permet de corriger quelques grossières erreurs télévisuelles quant à la vie d'officiers de police. Et ce, même s'il ne peut pas se vanter d'en avoir été un vrai (six mois, c'est bien peu, il en a conscience, Corey, et sa famille ne lui permettrait sans doute pas de l'oublier), il est suffisamment proche de ce monde-là pour en connaître toutes les ficelles. C'est qu'il en aurait à dire sur le sujet, des reproches à adresser aux uns et aux autres et encore à d'autres (parce que pourquoi pas, après tout, pour une fois qu'il serait en position de juge et non pas de jugé). Et peut-être qu'au lieu d'envisager directement d'être devant la caméra aux côtés de Jill, il devrait s'imaginer consultant, peut-être qu'il pourrait ainsi cumuler plusieurs séries, plusieurs contrats avec différentes chaînes et que l'image de la police à travers les médias pourrait ainsi être plus réaliste et donc vue sous un autre angle. Il ne sait pas exactement si ce serait une bonne ou une mauvaise chose, peut déjà se figurer les remarques qui lui seraient adressées aux repas de famille (qu'il a oublié cet aspect-là, que non, détective n'est pas exactement comme ceci Corey et oui tu as peut-être été officier de circulation pendant quelques mois mais ça ne fait pas de toi un expert dans le domaine). Il se renfrogne un peu, Corey, la tête rentrée dans les épaules avant que la remarque de Jill, légère, enjouée, ne lui permette d'effacer ce dialogue imaginaire de son crâne. « Oui, je sais. C'est à la fois une bénédiction et une malédiction que d'avoir ce devoir... » Et il exagère, bien évidemment, se pare de grands airs de héro déchu, se plaît à croire qu'un auteur pourrait écrire une saga autour de son destin fabuleux (et meurtris parce qu'il faut bien un peu de pathos pour attirer le lecteur). « Parce que l'alcool est un fléau qui fait surgir le pire d'un être humain et que c'est, hélas, l'une des causes principales de mortalité dans notre monde ? Accident de la route, violences conjugales, problèmes de santé... Trop sont causés par l'alcool. » Discours entendu et répété de la bouche de ses parents, discours appris par coeur avant l'adolescence, comme un poème et une promesse qu'il ne faudrait surtout pas qu'il tombe dans ce travers-là, lui, comme aucun autre Wilcox (et c'est au moins quelque chose dont il peut vanter son patronyme, Corey, c'est bien l'absence d'alcoolisme dans sa lignée). Mais comme Jill répond enfin à sa question, il peut s'offusquer en bonne et dû forme, main à son coeur, bouche grande ouverte et toute la théâtralité qui va avec. « Je suis blessé que tu me vois comme le méchant flic du duo, Jill. Moi qui ne suis rien d'autre qu'amour et paillettes pour le monde. » Il l'est, plus ou moins.
A moitié.
De temps en temps.
A la surface, il l'est, puisqu'il dissimule le reste précieusement. Les blessures, la colère. Tout ce qui est négatif, tout ce qui doit être tu aux yeux de la société. « Oui ! D'ailleurs, t'as des castings bientôt ? » Il se souvient de cette anecdote sur l'acteur de Chandler dans la série mythique, sait qu'accompagner des amis peut permettre de glâner un petit (ou grand) rôle soi-même et s'il n'envisage toujours pas de carrière d'acteur, il ne sait jamais. Ca lui donnerait quelques contacts, au moins. Il ne sait pas à quoi ça pourrait lui servir, surtout pas quand Jillian possède déjà tous les bons contacts et qu'elle a un agent qui lui sert dans le cas contraire, mais il aime se prétendre utile. Le compliment de Jill le touche. Du bonheur distillé sur son coeur abîmé et plein de doutes de ces dernières semaines. Un petit rayon de soleil. Il voudrait la contredire, affirmer qu'il est loin d'être aussi gai quand il est seul avec ses pensées, qu'il peut se permettre de ne plus avoir à prétendre mais il ne le fait pas. Parce que même si c'est Jill, il ne s'autorise pas à être plus vulnérable (il ne se l'est jamais vraiment autorisé, en réalité, à part avec Aubrey, il y a si longtemps et il ne saurait même pas par où commencer, aujourd'hui). Les lèvres sont étirées, le commentaire gardé. « Oui mais même Joyce, Es et moi, on n'a pas le même rythme de vie. Et puis au pire, si on est pas dispo, on le dit juste et on se trouve une autre date. » Pas de quoi se terrasser ou se freiner. Ca semble évident et facile quand il le prononcé avec son petit haussement d'épaule et sa fausse assurance quand lui-même n'ose pas les déranger depuis l'hôpital et qu'il dispose d'autant de temps libre. Pour ça, d'ailleurs, qu'il n'a rien dit. « Ah ! Parfait, parce que vraiment la moindre des choses si tu veux profiter de ma personne, c'est me nourrir. C'est tout ce que je demande. » Ce n'est que plaisanterie, pourtant et il espère que Jill en a conscience. Qu'elle pourrait l'appeler juste pour le plaisir de parler et de débarquer à l'improviste juste pour s'occuper que ça ne le dérangerait pas. Au contraire, ça lui ferait au moins une présence, une activité autre que sortir Peaches et regarder Peaches et occuper Peaches. Et puisque c'est ce dont il est question il admet enfin la vérité. Cette mise à la porte qu'il n'a pas su voir venir (il aurait dû) et qui lui laisse le même goût qu'il y a dix ans. Il a un noeud dans la gorge, Corey, même quand il se pare d'un air nonchalant avec un geste de la main pour signifier que ce n'est rien, que Jill n'a pas à être désolée de quoique ce soit. Mais il sent les doigts de son amie qui se déposent sur les siens et il baisse la tête avant d'entendre la chaise sur le sol et de la sentir dans son dos. Il déglutit, Corey, une main qui vient serrer l'avant-bras de Jill sur son torse tandis qu'il sent le mur érigé s'effriter lentement. Il ferme les yeux et les garde serrés, la tête secouée en perpétuelle signe de négation. Non ce n'est rien. Non ça ne l'affecte pas tant que ça. Non il n'y a pas besoin de tant d'effusion de sympathie, c'est la vie, ça arrive. A lui plus qu'à d'autres, c'est tout. Mais ce serait faux et il le sait, il entend cette petite voix dans son crâne qui le lui répète, s'acharne et il la prise de ses doigts sur le bras de Jill se fait plus accentuée. « J'ai l'impression d'être un putain d'échec, Jill. » Les épaules tremblent d'un sanglot qu'il tait, de larmes qui ne lui viennent pas. « Je sais que j'ai fais la bonne chose, que j'ai protégé Art et que si j'avais fait le boulot, peut-être qu'elle... Peut-être qu'elle - » Les mots, il ne les prononce pas. Il refuse de les penser, d'aller jusqu'au bout pour ne pas avoir l'image sous les paupières. « Mais ça ne compte pas que j'ai fais ce qu'il y avait à faire. Ca ne compte jamais, de toute façon. Je peux m'évertuer à faire la bonne chose, ce qui est bon, ce qui est moralement bon, ce ne sera jamais assez. Je le suis jamais. » Et ça le ronge, Corey, ça le bouffe de l'intérieur cette sensation de vide, de manque à combler dans la vie des autres et sûrement un peu dans la sienne aussi. Parce qu'il est pas suffisant, Corey.

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w/ ✰ corey & jillian
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« Hm, tu marques un point. » admet-elle. Jillian est obligée de reconnaitre que les propos de Corey sont véridiques. Certes, Jillian trouve qu'il récite un texte qu'il semble connaitre par cœur depuis des années. Mais les faits sont là. Une vérite que les scénaristes utilisent à répétition. Le fait est qu'elle imagine bien Corey avoir le rôle du mauvais flic, celui qui tape sur la table. « On a tous un darkside, Corey. Je maintiens que je suis sûre que le tien se relève en salle d'interrogatoire. » explique-t-elle pour se justifier de son choix. Jillian aimerait bien être une petite souris pour avoir la chance de participer à ce genre de scène, juste pour observer Corey dans son élément. D'ailleurs, Jillian propose qu'à l'avenir si on lui donne un rôle dans les forces policière, elle demandera conseil à Corey. Mieux encore, elle l'engage comme consultant. Mais avant que cela ne soit possible, il lui faut un rôle. Sans ça, ça risque d'être compliqué. « Pas en ce moment. » annonce-t-elle avec une petite moue de déception. Mais Jillian ne perd pas espoir, elle est certaine que la roue tournera et qu'elle finira par obtenir le rôle de ses rêves, celui qui la projettera sur le devant de la scène et qui fera d'elle la nouvelle Audrey Hepburn, pour ne citer qu'elle. « Mais j'ai rendez-vous avec mon agent demain, donc ... » glisse-t-elle. Peut-être que Jay aura des bonnes nouvelles pour elle, c'est tout ce qu'elle espère. Corey souligne le fait qu'elle n'a pas besoin d'être en détresse pour qu'ils puissent se voir. Jillian s'excuse donc de ne pas vouloir les déranger plus que de raisons. Ils n'ont pas vraiment le même train de vie et Jillian craint de les déranger, une grande partie du temps. « Tu as bien trop raison aujourd'hui. » admet-elle avec un sourire. « Je vais faire des efforts, mais si je vous harcèle et qu'à la fin, vous en avez marre de moi : ça sera ta faute ! » dit-elle en le pointant du doigt sans parvenir à faire taire son sourire. Si Jillian est ravie de constater que Corey a répondu très vite à son appel à l'aide, elle est surprise de le voir ici en pleine journée. C'est la que la vérité éclate : Corey a été viré. Une nouvelle à laquelle Jillian était à mille lieu de penser. Elle tombe de haut, Jillian. Elle s'en veut de n'avoir rien vu. D'avoir cru que tout allait bien dans la vie de son meilleur ami. ~~Quelle meilleure amie en carton~~. Jillian ne le coupe pas dans son élan, elle le laisse se confier à elle. Elle l'écoute avec une grande attention, ne reprenant la parole qu'au moment où Corey se tait. « Alors déjà, je t'interdis de dire ce genre de choses. T'es loin d'être un échec Corey. T'es certainement la personne la plus formidable de ce monde. » déclare-t-elle en venant se mettre à genoux afin de chercher son regard. « Ca ne sert à rien de songer à ce que tu aurais pu faire différemment , tu n'as rien à te reprocher, tu as fais le bon choix. Je sais que ça n'est pas facile et que ça risque de prendre du temps avant que tu ne comprennes mes mots, mais fait moi confiance je sais de quoi je parles. » ajoute-t-elle. Quitter Chicago pour LA avait été le choix le plus difficile pour la jeune femme et pourtant, elle était aujourd'hui convaincue que ça restait le meilleur choix à faire. Certes, la situation de Corey est différente dans la sienne, mais elle sera la pour le soutenir autant qu'il a pu être un pilier pour elle. « Tu es surement en train de remettre toute ton existence en question, que tu as l'impression que la pente à remonter est insurmontable mais je suis là, Corey. Je suis là pour toi. » confesse-t-elle en posant sa main sur sa la sienne, souriant dans l'espoir de lui tirer un sourire. « Tu es mon pilier le plus solide, si tu tombes je tombes. » ajoute-t-elle. Et elle n'est pas prête à le voir sombrer. Déjà qu'elle s'en veut de ne pas avoir été assez présente pour lui au cours des dernières années, maintenant Jillian veut remplir son rôle de meilleure amie et le soutenir jusqu'à son dernier souffle.

@Corey Wilcox

( bad liar )

• @jillian pierce
Paré de son expression la plus arrogante, il joue l'assurance, Corey. Voudrait pouvoir ajouter que bien évidemment qu'il marque un point, comment ne le pourrait-il pas ? Il ne peut qu'en savoir un rayon sur ce genre de sujet, a l'impression d'avoir grandi avec des discours préventifs à rallonge, toujours plus, toujours plus longs et ce dès sa naissance jusqu'à... Well, s'il doit être parfaitement honnête, les parents Wilcox n'ont toujours pas terminé avec leurs recommandations et ce, bien que leurs quatre enfants soient tous adultes et plus qu'à même de se prendre en charge ou de prendre leurs propres décisions. Il y a des choses immuables, des rôles qui ne peuvent pas s'effacer du jour au lendemain et celui de parent en fait partie. Et s'il aime souffler avec exagération, Corey, sitôt que sa mère l'oblige à se recoiffer, émet un commentaire sur ses choix passés ou que son père lui rappelle l'importance d'être présent pour ceux qu'il considère comme plus faible, il ne voudrait pas d'autres parents qu'eux. Ils ont fait le boulot même quand il leur a donné du fil à retordre (et il voudrait pouvoir dire qu'il n'a pas été le pire des quatre, Corey, mettre tout ça sur le dos de son cadet mais il sait qu'il a été le seul à en faire trop, à vouloir provoquer, à agir dans le dos, tout le temps, toujours) et il pense qu'il n'a pas trop mal tourner, tout compte fait. Ça aurait pu être pire, surtout avec un tel passif familial, surtout avec un tel contexte. S'il a échappé aux addictions, il n'en reste pas moins sujet à ces phases où l'obscurité s'empare de ses pensées, où le cœur se resserre et où l'envie, la motivation, l'énergie se font de plus en plus rares. Un darkside, comme elle l'appelle, Jill et il a la gorge qui se noue, Corey, de cet aveu qu'il ne prononcera pas. « T'es au courant que techniquement, je n'ai jamais mené le moindre interrogatoire, hein ? » C'est plus facile pour lui de repartir sur un sujet léger plutôt que d'évoquer son véritable côté sombre, cette humeur qu'il n'arrive parfois plus à égayer, cette atrophie qui le prend et l'empêche de se mouvoir, les parasites qui obstruent ses pensées et le font divaguer, craindre le pire, s'y concentrer pour ne plus parvenir à s'en extraire. Il ne lui demandera pas, alors, quel est son darkside, à elle, Jill, de peur qu'elle ne lui retourne la question malgré ses affirmations. « Je vais croiser les doigts pour toi. » Il commence même dès à présent, lui montre ses deux mains où index et majeurs sont croisés dans une tentative d'apporter de la chance à la brune. Pas qu'elle en ait besoin, de son point de vue à lui, parce qu'il la sait bourrée de talent, Jill, mais ça ne fait jamais de mal. Il compte au moins sur Jay pour lui avoir dégoté quelques bons rôles (et pas uniquement parce qu'il espère bien pouvoir se pavaner de nouveau sur un tapis rouge). « J'en prends l'entière responsabilité mais, vraiment, si Es et Joy se plaignent de trop te voir, c'est qu'ils ne savent pas ce qui est bon le moral. » Il hausse les épaules, Corey, peu inquiet à cette idée. C'est qu'il ne voit ni l'un, ni l'autre de leurs meilleurs amis s'agacer de la présence de Jillian à leurs côtés quand elle a longtemps été si loin d'eux. Il abaisse finalement les mains qu'il avait relevées et le nœud revient se loger. Gorge, estomac. Il lui semble s'être démultiplié pour se nicher partout où il aurait un endroit confortable (et il faut croire que tout son corps est confortable tant il a l'impression de sentir des nœuds de partout à la fois). Il aurait préféré ne rien dire de ses démons internes, Corey. Les garder pour lui, connus de lui seul. Ne jamais en parler, à personne, parce qu'il les gère, plus ou moins. Presque bien, en tout cas. Et puis, il s'y est habitué, n'est-ce pas, à vivre avec, depuis le temps. Que deviendrait-il, sans eux ? Est-il seulement lui-même s'il n'a pas cette inquiétude et ces pensées qui lui rappellent qu'il n'est rien, qu'il n'y arrivera jamais parce qu'il n'a jamais réussi à rien, lui ? Les mots lui échappent pourtant rapidement, écoulés et libérés dans l'air où ils ne trouvent pas de réponse dans la seconde. Il devine, Corey, avoir bien caché son jeu. Le rire toujours présent, pas la moindre énonciation d'un doute et l'autodérision pour prétendre n'en rien penser. Il est devenu bon, à ça. Il sent Jill qui se déplace et s'il cherche dans un premier temps à fuir son regard, il la devine insistante et finit par capituler. Il ne saurait dire si c'est ce qu'elle affirme d'une voix tranchée ou si c'est autre chose, la fatigue, le surplus, le trop plein, mais les larmes lui viennent et il sent les barrières se fendre une à une.
Elle est géniale, Jill.
Il ne la mérite pas.
Il ne mérite pas ses mots doux et réconfortants, ceux qu'il a besoin d'entendre, encore et encore et encore. Ceux qui lui ont manqué, plus jeune, il faut le croire. Il secoue la tête, ferme finalement les yeux, les perles sur le point de s'en échapper. « Dis ça à mes patrons. » Car eux, tout ce qu'ils ont vu, c'est la perte potentielle d'un gros client. De l'argent en moins. Et le choix, il a été vite fait. Il leur en veut sans leur en vouloir, conscient qu'il aurait probablement fait la même chose, à leur place. C'est le jeu. C'est la vie. « T'es la seule au courant. Je sais pas comment je suis censé annoncer à ma famille que j'ai encore été viré. Je suis pas sûr de supporter le regard plein de pitié qu'ils auront à m'offrir. » Et moins encore la déception de tous. Comme un retour en arrière. « J'y ai cru, tu sais ? Que ce job-là, c'était celui dans lequel je m'épanouirai, que je ferai ça toute ma vie. Que j'avais repris ma vie en main après l'échec de l'école de police. Que plus jamais je décevrai ma famille. Je... Je sais pas ce qui cloche chez moi, ce que je fais mal. J'essaie, j'essaie vraiment. » Et il ancre ses yeux bleus dans ceux de Jill, pour la convaincre de ce qu'il dit. Il essaie, il fait de son mieux. Il se passe une main sur le visage, souffle. « Désolé... Tu m'as pas invité pour que je sorte les violons. » Et lui, il n'est pas venu pour ça, de toute manière. S'épancher de la sorte, ce n'est pas lui, ça ne lui ressemble pas.

( perfectly wrong )

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w/ ✰ corey & jillian
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Bien qu'il soit le pitre de service, Jillian sait que dès qu'elle a un soucis : elle peut compter sur Corey. La preuve encore ce matin. Il a répondu à son appel à l'aide, sans rien vouloir en échange. Enfin, si un bol ou deux de compotes, soit une récompense totalement dans ses cordes et acceptable. Corey, elle le connait pourtant sur le bout des doigts. Et pourtant ... Elle a l'impression d'être une mauvaise amie, de ne pas avoir vu les signaux lui indiquant le mal être dans lequel se trouve son meilleur ami. Elle se sent stupide, vraiment. Et en même temps, elle connait assez Corey pour savoir qu'il est peu possible de lui tirer les vers du nez. Son cœur se serre et pourtant, elle est satisfaite de l'entendre se confier à elle. De pouvoir être cette épaule sur laquelle, il peut se reposer. Jillian, elle n'est pas là pour le juger. Elle n'osera jamais. Elle peut l'écouter et au mieux, essayer de le conseiller avec ses mots à elle. Son regard s'attendrit d'avantage lorsqu'elle sent les larmes prendre possession du visage de son ami. Elle ne relève pas le geste, ne voulant pas le mettre plus vulnérable qu'il est déjà. Son étreinte se resserre automatiquement, de sorte à lui faire comprendre qu'elle est là pour lui et qu'elle ne le quittera pas. Pas cette fois. Elle ne part plus. « Quand tu veux. Donne moi leurs numéros, je m'occupe d'eux. » réplique-t-elle d'un air sérieux. Jillian refuse qu'une tierce personne pense que son meilleur ami est un échec. Elle déteste le fait qu'ils ont réussit à lui mettre cette idée en tête, alors qu'il est l'une des personnes les plus formidable de ce monde. « On arrête tout de suite Corey. Rien ne cloche chez toi, c'est normal, c'est humain de ne pas toujours réussir du premier coup. » explique-t-elle. « Tu as encore toute ta vie pour découvrir ce que tu as envie de faire., ce pourquoi tu es vraiment fait. Peut-être que ça viendra le mois prochain, comme dans six, quinze ans. » dit-elle. Elle-même attend depuis le début de sa carrière, le rôle qui la mettra sur le devant de la scène. Et dans cette industrie, il faut s'armer de patience. Jillian ne le sait que trop bien. « Je sais que c'est toujours délicat de trouver les mots justes avec ta famille et je n'ai malheureusement pas la solution miracle pour qu'ils l'acceptent sans broncher. Mais ils finiront pas comprendre. » suppose-t-elle. Jillian ne connait pas assez les Wilcox pour pouvoir répondre à leur place, sachant juste qu'ils mettent un peu trop de pressions sur les épaules de Corey. Elle secoue la tête pour lui faire chasser cette idée fausse de son esprit. Jillian, elle se fiche de devoir sortir des violons ou des mouchoirs. Elle veut juste être là pour son ami. « Eh, c'est aussi à ce que ça sert les amis. On se serre les coudes, on est là pour l'autre. » dit-elle en essayant de lui décrocher un sourire. « On s'aide même mutuellement pour des problèmes de tuyauterie. » glisse-t-elle afin de détendre un peu l'atmosphère. Cependant, elle se retient de faire une blague sur le sujet, trouvant que c'est encore trop tôt pour.

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